Un conseil ministériel restreint tenu, vendredi au palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence de Ali Laarayedh, a approuvé la réalisation d’un port en eaux profondes à Enfidha, étant donné les spécificités techniques du site et à la lumière des études réalisées sur les aspects économique, technique et environnemental, annonce un communiqué de la présidence du gouvernement.
Le CMR a décidé de créer un organisme chargé de superviser les différentes étapes du projet, une fois les aspects légaux auront été vérifiés en coordination avec les services concernés.
Au cours d’une conférence de presse, M.Youssef Ben Romdhane, directeur général de la marine marchande, a affirmé que la réalisation d’un port en eaux profondes s’inscrit dans le cadre d’une approche visant à lier la Tunisie avec les principaux axes du transport maritime, ce qui permettra de faciliter le transport des marchandises tunisiennes sur des lignes maritimes directes sans passer par les ports de transbordement étrangers.
Il s’agit, précise encore le responsable, de répondre aux besoins du commerce extérieur tunisien. Le responsable a dans ce cadre rappelé que 98% du commerce extérieur est réalisé par voie maritime.
Le projet consiste en la création d’un port d’une profondeur de 20 pieds (-17 mètres), moyennant des investissements de l’ordre de 3 mille millions de dinars.
La première phase du projet permettra la création de 8.000 postes d’emplois ( directs et indirectes ) et environ 23 000 emplois au cours de sa dernière étape, a précisé M.Ben Romdhane.
Et d’ajouter que l’objectif premier du projet est de mettre en place une infrastructure portuaire moderne permettant d’accueillir des navires géants d’une capacité de 18000 conteneurs, soit deux fois la capacité totale du port de Radés.
Le port de Radés dont la profondeur ne dépasse pas 9,5 Mètres, ne peut accueillir les navires dont la capacité dépasse les 2500 conteneurs, a précisé le responsable.
D’après Ben Romdhane, le port en eaux profondes d’Enfidha permettra de réduire d’environ 10 jours les délais d’arrivée des marchandises et de réduire les coûts du transport de (15%).
La première phase du projet, dont le coût s’élève à 800 millions de dinars, comportera la réalisation d’un quai d’une longueur de 800 mètres, outre l’aménagement de 40 hectares qui seront équipés en matériels d’acconage et de déchargement de marchandises.
Au cours de la dernière phase du projet, la capacité d’accueil du port devra atteindre 5,7 millions de conteneurs et 4 millions de tonnes de marchandises en vrac solide ( phosphates, blé .).