La mobilisation de ressources financières pour le budget de l’Etat 2014 reste tributaire de la constitution d’un gouvernement de salut national avec des compétences, a souligné M.Mahmoud Ben Romdhane, économiste et membre du bureau exécutif du mouvement Nidaa Tounes.
Au cours d’une conférence organisée, vendredi, par le mouvement Nidaa Tounes sur le budget de l’Etat pour l’exercice 2014, il a rappelé que la Tunisie, dont la note souveraine ne lui permet pas de sortir sur le marché financier international, a besoin de la garantie d’un Etat fort économiquement.
D’après Ben Romdhane, « l’économie tunisienne est incapable de réaliser un taux de croissance de 4% au cours de l’année 2014 », estimant qu’il (taux de croissance) frôlera même le 0%.
Et d’expliquer que ce taux (de 4%) reste impossible à atteindre à cause de la baisse de 5% des dépenses de gestion en comparaison avec l’année 2013, outre la baisse de 20% des dépenses de développement.
L’Etat ne peut mobiliser des ressources financières de 2500 millions de dinars par l’endettement intérieur, a affirmé M.Ben Romdhane.
Il a par ailleurs rappelé que le projet de budget 2014 ne prévoit pas de nouveaux recrutements ni de nouveaux projets ou augmentations salariales.
Pour sa part, l’avocat Fadhel Ben Omrane (indépendant) a souligné que plusieurs mesures inscrites dans le cadre du projet de loi de finances 2014, comme l’application d’une redevance sur les voitures et l’imposition des bénéfices et des transactions commerciales, auront un impact négatif sur la classe moyenne et décourageront les investisseurs.
Il a en outre mis l’accent sur la nécessité de réformer le système forfaitaire, de mettre en place de nouvelles dispositions concernant l’épargne, de réviser la fiscalité des professions non commerciales qui constituent une source pour l’amélioration des recettes de l’Etat. M.Ben Omrane a également appelé à maîtriser la gestion des finances publiques.