Les membres du syndicat de l’enseignement primaire au Kef observent, depuis la nuit du jeudi à vendredi, un sit-in ouvert, au siège de la direction régionale de l’éducation, à la suite de la suspension de ses fonctions du directeur de l’école Sidi Moussa, dans la délégation du Sers.
Le directeur avait été suspendu sur décision prise par le ministère de l’Education et considérée par les protestataires comme “une atteinte au droit syndical”.
A ce propos, Taoufik Chebbi, secrétaire général du syndicat de l’enseignement primaire du Kef a indiqué au correspondant de l’agence TAP que cette décision est abusive, ajoutant qu’elle est intervenue à la suite de la grève observée par les employés du secteur de l’enseignement primaire, le 24 avril 2013. Une institutrice avait porté plainte contre le directeur de l’école 2 mars dans la ville Sers, l’accusant d’avoir fermé l’école et empêché les enseignants d’accomplir leur devoir.
Le responsable syndical a expliqué que ce directeur a obtenu, dans le cadre du mouvement des directeurs, une mutation pour la direction de l’école de Sidi Moussa où il avait pris ses fonctions, au début de cette année scolaire, jusqu’à son information de la décision de sa suspension, récemment. Cette décision a provoqué un mouvement de protestation des instituteurs, pour défendre le droit syndical et celui à la grève, ainsi que pour “la lutte contre la répression adoptée par le ministère contre les syndicalistes”.
De son côté, le directeur régional de l’éducation, Ahmed Ridha Hamdi, a indiqué avoir rencontré la partie syndicale pour examiner la situation de ce directeur suspendu de ses fonctions, précisant que “la question est du ressort du ministère en tant que seul partie habilitée à prendre les décisions concernant cette affaire”. Les membres du syndicat ont mis l’accent sur leur intention de poursuivre le sit-in ouvert, jusqu’à ce que ministère annule sa décision, tout en menaçant de recourir à d’autres formes de militantisme plus accentués, tant n’a pas repris son travail.