Le coup d’envoi officiel de l’Année internationale de l’agriculture familiale (2014) a été donné, le 22 novembre 2013, au siège des Nations Unies à New York sur le thème : « l’Agriculture familiale des modèles d’organisation à renforcer pour plus de sécurité alimentaire».
Dans un communiqué publié, vendredi, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), rappelle que les travaux de l’atelier organisé, les 20 et 21 novembre 2013 à Tunis, par la FAO, l’Alliance Coopérative Internationale (ACI), l’Organisation mondiale des agriculteurs (WFO), le Forum rural mondial (WRF) avec le soutien du Fonds international de développement agricole (FIDA), s’inscrivent dans un processus qui couvre les cinq continents de par le monde.
Le dialogue de Tunis qui concerne la région Moyen-orient et Afrique du Nord «a permis de prendre connaissance de l’état des lieux de l’agriculture familiale dans les différents pays représentés», souligne le communiqué.
Et d’ajouter que les débats et interventions ont favorisé un échange sur le rôle potentiel de l’agriculture familiale dans la diversité des contextes qui caractérisent les pays de la région et ses différents modèles d’exploitation et systèmes de production qui garantissent des sources de revenus pour une importante population rurale pauvre.
L’accent a été mis sur l’identification des défis et des opportunités de développement et d’investissement et les priorités politiques afin de parvenir à la sécurité alimentaire et à l’éradication de la faim et de la pauvreté rurale.
Passant en revue des expériences et modèles dans cette filière dont les systèmes oasiens, le dialogue a permis de constater que « cette agriculture a subit plusieurs impacts négatifs liés aux crises mondiales, aux réformes économiques inadaptées, aux questions démographiques (exode rural) ainsi les changements climatiques ».
Au sujet de la dimension genre, les débats ont souligné le rôle prédominant de la femme rurale dans l’agriculture familiale.
Les réflexions, issues de ces rencontres, ont mis en évidence les opportunités et relevé certaines priorités communes à la région, en mesure de renforcer sa résilience.
Elles ont porté sur l’importance des initiatives politiques en termes de nouvelles législations facilitant l’accès au foncier, aux financements, aux marchés ainsi que l’initiation de programmes spécifiques afin de renforcer les capacités d’adaptation de ces agriculteurs, et ce, via les organisations et groupements professionnels.
Elles ont recommandé de soutenir les organisations et regroupements professionnels eu égard à leur rôle primordial dans l’influence et l’orientation des décisions politiques ainsi que leur rôle économique en terme de fourniture de services aux petits agriculteurs.
Aux fins d’innover, adapter et de diversifier les approches et stratégies au niveau des gouvernements ainsi que les différentes parties prenantes (société civile, secteur privée, organisations professionnelles ), ils ont recommandé la recherche qui doit être fondée sur des processus novateurs et multidisciplinaires prenant en considération les attentes des agriculteurs.
Le droit et la facilité d’accès à l’information des agriculteurs a été souligné ainsi que la nécessité de renforcer l’accès des femmes aux ressources, en particuliers le foncier, les crédits et faciliter l’accès aux marchés.
La FAO est l’agence chargée de promouvoir cette Année Internationale en collaboration avec les gouvernements, les agences de développement internationales, les organisations d’agriculteurs, les ONG ainsi que toutes autres organisations onusiennes.