La création de nouvelles facultés de médecine dans les régions et d’une chaîne de télévision spécialisée dans la sensibilisation sanitaire des citoyens, décidée, jeudi lors d’un conseil ministériel, a été au centre d’une conférence de presse donnée, vendredi à Tunis, par le ministre de la santé, Abdellatif Mekki et le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Moncef Ben Salem.
“La création de trois nouvelles facultés de médecine dans les régions du Kef, de Sidi Bouzid et de Médenine, d’une faculté de pharmacie à Jendouba, d’une faculté de médecine dentaire à Kasserine et d’une école supérieure de gestion hospitalière à Gabès s’inscrit dans le cadre de la réduction des disparités régionales”, a précisé Moncef Ben Salem, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Cette décision a été prise à la lumière des résultat d’un rapport élaboré par une commission mixte, créée en mars 2012, entre le ministère de la santé et celui de l’enseignement supérieur.
La commission a proposée la création de ces établissements pour remédier à la pénurie de médecins dans les régions intérieures, a t-il ajouté. Ces facultés seront créées, selon M. Ben Salem, pour couvrir les besoins des hôpitaux situés dans ces régions et leur permettre de revêtir un caractère universitaire.
La généralisation des facultés de médecine à toutes les régions est une ambition qui ne peut être réalisée en ce moment en raison du manque de moyens, a affirmé M. Ben Salem, expliquant le choix des régions qui abriteront les nouvelles facultés par le souci de couvrir le nord-ouest, le centre et le sud du pays.
De son côté, le ministre de la santé, Abdellatif Mekki a évoqué le manque énorme enregistré au niveau des médecins, expliquant que la solution est de multiplier le nombre des facultés de médecine afin d’augmenter le nombre des diplômés qualifiés dans ce domaine.
Il a ajouté que la création de ces facultés permettra, notamment, d’améliorer la qualité de la formation et de garantir l’équité régionale, affirmant que cette décision n’a aucune finalité politique. Le lancement d’une chaîne de télévision spécialisée dans la santé vise, selon le ministre, à diffuser une culture sanitaire, à sensibiliser les citoyens à adopter un mode de vie sain et à instaurer une culture de dialogue entre les citoyens et les institutions hospitalières.