«Les revendications syndicales ne peuvent être satisfaites, qu’à travers des négociations avec le ministère du tutelle et non par l’organisation de grèves», a indiqué le ministre du Transport, Abdelkarim Harouni, jeudi, en se référant à la grève générale décidée dans le secteur, le 12 décembre 2013. Il a avancé que le ministère a réagi, jusque-là, positivement aux revendications légitimes des syndicalistes.
D’après M. Harouni, cette grève, qui se répercutera directement sur le citoyen, affectera gravement l’économie nationale et portera atteinte aussi, à la réputation de notre pays.
Intervenant, jeudi, dans la séminaire de clôture du projet de jumelage sur «le renforcement des capacités institutionnelles du ministère du Transport pour le pilotage et le suivi du secteur», le ministre a fait savoir qu’une série de projets a été mise en place par son département, en vue d’améliorer les prestations du secteur, dont notamment, l’extension des ports et la diversification de leurs activités, l’amendement des prérogatives du ministère, sa structuration ainsi que la réforme de ses administrations régionales. Il a, aussi, fait savoir que l’appel d’offres pour la réalisation du Réseau Ferroviaire Rapide (RFR) sera lancé, avant la fin de l’année courante.
Evoquant le projet de jumelage, établi entre la Tunisie, la France et l’Allemagne avec la participation de la Belgique, pour la réforme du ministère du transport, le ministre indiqué que ce dernier a mobilisé sur deux ans (septembre 2011- septembre 2013), un financement de l’Union Européenne, de 1150 mille euros.
«Ce projet a permis de réaliser une analyse complète du secteur de transport et devra déboucher, prochainement, sur l’établissement d’une série de nouveaux jumelages spécifiques dans les domaines de la marine marchande, de la logistique ”
De son côté, Mme Laura Baeza, ambassadeur, chef de la délégation de l’Union Européenne, à Tunis, a indiqué que ce jumelage, qui s’inscrit dans le cadre du Programme d’Appui à l’Accord d’Association, a établi un état des lieux du secteur du transport, incluant des propositions d’ajustement législatif et de réorganisation des responsabilités entre le ministère du Transport et les entreprises publiques sous tutelle.
Par ailleurs, elle a souligné que «parmi les 12 pays du voisinage sud de l’UE, la Tunisie est de loin le 1er bénéficiaire de l’instrument de jumelage. Depuis la révolution de janvier 2011, près de 20 contrats de jumelage ont été signés entre l’UE et la Tunisie, pour un montant cumulé de 21,5 millions d’euros dans des domaines, allant du renforcement de la Cour des Comptes à l’harmonisation de la législation tunisienne en matière d’environnement, en passant par le soutien à l’insertion des personnes handicapées sur le marché du travail ou par la protection du consommateur ».
M. Abdelkader Kemali, inspecteur en chef des services financiers (ministère du transport), a fait savoir que les recommandations apportées par ce jumelage, ont porté notamment sur le développement de l’infrastructure, le renforcement des conseils d’administrations des entreprises publiques et de l’efficacité de la base de données sectorielles ainsi que sur l’élaboration périodique d’une note de conjoncture sur le secteur du transport