Le président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), Nouri Lajmi a annoncé, mercredi, que le cahier des charges relatif aux radios et télévisions sera publié prochainement.
S’exprimant à l’ouverture d’une journée de réflexion sur le thème “Médias et droits de l’enfant” organisée par le bureau du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) à Tunis en collaboration avec la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), l’institut de presse et des sciences de l’information (IPSI) et le Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs (CAPJC), Lajmi a mis l’accent sur la nécessité de respecter les règles journalistiques et l’éthique professionnelle dans le travail journalistique destiné à l’enfant, conformément aux dispositions du code de protection de l’enfant.
Il a ajouté que la presse doit respecter le droit de l’enfant à être protégé de toutes les formes de violence et d’atteinte à son intégrité morale dans les contenus médiatiques, surtout audiovisuels.
La HAICA avait demandé, au cours du mois de Ramadan dernier, à deux chaînes de télévision de ne plus diffuser, avant 22H00, deux programmes de divertissement contenant des scènes de violence et d’avertir les téléspectateurs que ces programmes peuvent affecter les catégories sensibles dont les enfants, a rappelé Lajmi. Il a salué la dynamique qui a marqué l’activité des moyens d’information ces derniers jours dont la publication, par une station radio privée, de la charte rédactionnelle et la création du poste de médiateur radiophonique.
Pour sa part, la représentante du bureau de l’UNICEF en Tunisie, Maria Luisa Fornara a souligné que la convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant (article 17) stipule que les médias ont un rôle dans la promotion du “bien-être social, spirituel et moral de l’enfant ainsi que sa santé physique et morale”. Elle a ajouté que plusieurs pays ont pris des dispositions spéciales pour que les professionnels des médias respectent et protègent les droits des enfants et des adolescents. En France, à titre d’exemple, a-t-elle dit, et à l’initiative de l’UNICEF, une charte sur la protection de l’enfant dans les médias a été adoptée en 2010.
Ce document rappelle l’ensemble des droits de l’enfant que les médias sont censés respecter (le droit à la liberté d’expression et d’information, au respect de leur vie privée, le droit à s’exprimer sur les questions les concernant). Les médias doivent, également, s’engager à ne pas publier d’articles ou diffuser des programmes qui pourraient leur porter préjudice et à ne jamais divulguer l’identité d’un enfant en situation difficile.
Le programme de la journée comporte plusieurs conférences relatives, notamment, aux droits de l’enfant et responsabilité des médias, les représentations de l’enfant, de l’adolescent et du jeune dans les médias tunisiens, les droits de l’enfant et la presse : cinq défis à relever, traitement médiatique des sujets liés à l’enfant… La séance de l’après-midi comporte une table ronde sur le point de vue des professionnels de la presse et de l’enfance. L’UNICEF célèbre, aujourd’hui, le 24e anniversaire de l’adoption de la convention relative aux droits de l’enfant.