“En vertu de la convention signée en mai dernier avec la Banque tunisienne de solidarité, nous disposons de 8 millions de dinars à investir dans des projets innovants pour créer des entreprises solidaires mais nous sommes encore à court d’idées”, a avoué, mercredi, Naoufel Jemmali, ministre de la formation professionnelle et de l’emploi lors d’un point de presse organisé à Tunis à l’initiative de la confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT).
“Nous voulons investir cet argent dans des projets à forte valeur ajoutée pour créer de l’emploi et résorber le chômage notamment des jeunes diplômés”, a ajouté le ministre, faisant remarquer que l’idée de créer des entreprises solidaires vise à mettre en contact des diplômés de spécialités différentes mais complémentaires pour créer de l’emploi et de la richesse.
Jemmali a mis l’accent sur le rôle de la société civile dans l’encouragement des jeunes à créer des projets, soulignant que “le problème du chômage ne peut être résolu de façon définitive que par l’encouragement des entrepreneurs à investir dans des domaines inédits et dans des secteurs à très haute valeur ajoutée”.
Il a par ailleurs, souligné l’importance de l’adoption lundi par le conseil des ministres du décret relatif au projet “Smart Tunisie” (la Tunisie intelligente) qui, a-t- il dit, “est un texte révolutionnaire et fondateur dans le domaine de l’économie et une véritable bouffée d’oxygène pour les entrepreneurs”.
“A travers ce texte, nous opterons pour une économie intelligente basée sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication capable de résorber un grand nombre de chômeurs parmi les diplômés du supérieur”, a-t-il ajouté, indiquant que “la Tunisie a un véritable potentiel concurrentiel par rapport à la qualité de ses ressources humaines”.
Le ministre a fait remarquer que “Smart Tunisie est un décret qui vise les activités de l’off-shore et tout ce qui est outsourcing pour renforcer la place de la Tunisie sur le plan international”. “Le ministère de la formation professionnelle et de l’emploi contribuera à ce projet à hauteur de 56 millions de dinars pour la première année mais c’est un montant qui va augmenter graduellement au fur et à mesure”, a fait savoir M. Jemmali.
Le projet “Tunisie intelligente” permettra la création de 50 mille postes d’emplois, au bout de cinq ans, particulièrement parmi les diplômés du supérieur et prévoit le développement des activités de transfert des services en dehors des pays d’origine ainsi que la création d’une unité de gestion par objectifs.