M. Elyes Fakhfakh, ministre des finances, a souligné la nécessité de renforcer les compétences dans le domaine fiscal, à travers l’échange d’expertises et expériences internationales en la matière.
Intervenant à l’ouverture de la quatrième réunion du forum fiscal Moyen Orient-Afrique, tenue mardi, à Gammarth (Banlieue nord de Tunis), le ministre a indiqué que ce forum constitue une occasion pour jeter les bases d’un système fiscal efficace à même de répondre aux aspirations des peuples en matière de démocratie, d’équité sociale, de création d’emplois et de réduire la dépendance vis-à-vis de l’étranger.
Il a ajouté que l’instauration d’un système fiscal équitable, transparent et rentable nécessite la mise en place d’un cadre réglementaire assurant les garanties légales aux contribuables, en plus, d’une administration fiscale moderne et d’un environnement politique, professionnel et culturel favorisant l’accomplissement du devoir fiscal.
Concernant la Tunisie, le ministre a fait savoir qu’un programme de réformes du système fiscal a d’ores et déjà démarré et que 150 experts en fiscalité, répartis dans des équipes de travail, ont été mobilisés pour parvenir aux réformes fiscales escomptées.
Il a annoncé qu’une consultation nationale sur le nouveau système fiscal sera lancée prochainement. De son côté, M. Daniel Witt, président du Centre international des impôts et des investissements (ITIC), organisateur du forum, a avancé que cette manifestation, examinera les recommandations issues de la réunion précédente tenue à Mascate (Oman).
Environ 65 experts en fiscalité venus du Moyen orient, de l’Afrique du Nord ainsi que d’autres pays étrangers participent à cet événement qui se poursuivra jusqu’au 21 Novembre 2013. M. Witt a relevé, en outre, que ce forum ambitionne de formuler un projet de document unique en vue de le proposer aux pays et gouvernements concernés et d’organiser, par la suite, des réunions régionales pour s’arrêter sur l’ensemble des évaluations de ce document et y apporter les modifications nécessaires.
De son côté, M. Sijbren Cnossen, conseiller économique à l’ITIC, a évoqué la propagation de la fraude fiscale, à travers le monde, en dépit des efforts déployés pour y faire face. Il a souligné l’importance des fonds détournés à travers l’évasion fiscale en matière de développement, d’investissement, de création d’emplois et de renforcement des ressources propres, notamment dans les pays en voie de développement.