Le gouverneur de Sfax, Samir Rouihem, a expliqué que les protestations des agents et des cadres, qui se poursuivent, depuis quatre jours, au siège du gouvernorat, à la suite des changements opérés à la tête de quatre services, constituent une “tentative pour faire obstacle aux réformes” qu’il a tenté d’instaurer et de “persistance dans la consécration de l’état de relâchement et de violations administratives.
Au cours d’un point de presse avec les journalistes, samedi, en marge de la visite du ministre des Affaires religieuses dans la région et parlant, pour la première fois, depuis le déclenchement du mouvement de protestation d’un grand nombre d’agents et de cadres, le gouverneur a dévoilé les tares de l’administration, dans le gouvernorat.
Il a cité, dans ce sens, l’absentéisme, l’utilisation des moyens de transport à titre personnel et le détournement d’importantes sommes d’argent destinées au soutien aux associations de la région”.
En outre, le gouverneur a répondu à certaines accusations qui lui ont été adressées par les protestataires, notamment la nomination d’un ancien du RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique – parti dissous après la révolution).
Il a expliqué qu’il “n’y a aucune preuve de l’implication de cette personne dans des opérations de corruption et qu’elle est connue par sa sévérité qui ne plait pas aux agents du gouvernorat”, ajoutant qu’il “ne voit pas quelqu’un d’autre à sa place pour régler les dérapages dans l’administration du siège du gouvernorat.
Dans ce sens, Samir Rouihem a donné comme preuve au bien-fondé de son point de vue, le fait que l’Union régionale du travail (URT) de Sfax a refusé de soutenir le syndicat de base des agents et des cadres du gouvernorat dans ce mouvement de protestation et n’avait pas rendu public un communiqué de grève.
Par ailleurs, le gouverneur a donné des éclaircissements sur son refus de donner des déclarations à la presse sur la crise vécue par le siège du gouvernorat en indiquant qu’il “n’avait pas voulu étaler ce problème interne devant la presse et les citoyens”, soulignant, en parallèle, que “la crise sera réglée par le recours à l’application de la loi, s’il n’est pas possible de trouver une solution amiable”.