Les recettes provenant de la cession des avoirs confisqués, programmées pour l’année 2014, s’élèveront à près de 1100 millions de dinars (MD), a fait savoir le ministre des finances et président de la commission nationale de gestion des avoirs et des fonds objets de confiscation, Elyes Fakfakh.
Au cours d’une journée d’information, organisée vendredi, à Tunis, sur la gestion des avoirs et fonds concernés par la confiscation, Fakhfakh a précisé que 40% des recettes financières proviendront de la vente des biens immobiliers.
Le reste proviendra de la cession des petites et moyennes entreprises, dont l’Etat a confisqué une partie du capital. Le ministre a mis l’accent sur l’importance de l’étude minutieuse et progressive de l’opération de cession des biens immobiliers afin de préserver l’équilibre du marché foncier.
Il a précisé que la valeur financière nette des cinq opérations de cession, réalisées au cours de l’année 2013, a atteint 600 MD et ce, après que l’Etat ait remboursé les dettes des sociétés confisquées et payé les crédits bancaires évalués à 700 millions de dinars. Le membre du gouvernement a évoqué les problèmes auxquels la commission fait face au niveau de la gestion des sociétés et avoirs confisqués, considérant que la problématique est « très complexe » et exige un grand effort et une collaboration de toutes les parties concernées.
Il a relevé que le nombre de dossiers des conflits juridiques et judiciaires, reçus par la commission, a atteint la moyenne de 60 dossiers par mois, précisant que les associés de la famille du président déchu et ses proches dans les sociétés continuent à faire appel pour contester les opérations de cession ou de confiscation.
Fakfakh a fait remarquer que les sociétés confisquées souffrent de plusieurs problèmes, notamment ceux liés au financement, sachant que les propriétaires de ces sociétés ont perdu tous leurs pouvoirs.
Ceci explique, a-t-il dit, la réticence des banques à financer ces sociétés, outre les difficultés d’approvisionnement qu’elles confrontent. Il a fait remarquer que les dettes fiscales accumulées et les sommes dues par les sociétés confisquées aux caisses nationales, sont estimées à près de un million de dinars.