Des représentants de partis politiques et d’organisations de la société civile du gouvernorat de Ben Arous ont exprimé leur rejet du décret paru sur le journal officiel de la République tunisienne, en date du 15 octobre 2013, portant sur la désignation de nouvelles délégations spéciales pour quatre municipalités de la région qui sont celles de Hammam-Lif, de Hammam Chatt, Ezzahra et Mornag, et ce au cours d’une conférence de presse, jeudi, à la maison de la culture de Ben Arous.
Dans ce sens, Maya Jribi, secrétaire générale du Parti républicain et membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC), a insisté sur la nécessité de voir les délégations spéciales des municipalités refléter, en cette étape de transition, un véritable consensus, entre les sensibilités politiques et civiles, appelant, en même temps à revenir sur la décision d’instaurer ces nouvelles délégations.
De son côté, Salma Baccar, membre de l’ANC pour Al Massar démocratique et social, a indiqué que les listes de ce décret ne reflètent pas “les précédents consensus qui avaient couronné les séances de travail avec les députés de la Troïka, au siège du gouvernorat et qui s’étaient achevées par l’adoption de la méthode du tiers des membres de la délégation spéciale pour la Troïka au pouvoir, un tiers pour l’opposition et un tiers pour la société civile”. Elle a ajouté qu’en “raison du fait que la majorité des délégations spéciales sont composées de 16 membres, la place restante doit être accordée à l’un des indépendants”.
Pour leur part, les représentants de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), ont appelé à annuler cette décision parue sur le JORT, à respecter les accords établis. En parallèle, Héla Hammi, membre de l’ANC pour le mouvement Ennahdha pour la région a nié, dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP “qu’il y ait eu un accord autour de la répartition des sièges qui, selon elle, est une revendication de l’opposition”, ajoutant que “les représentants de la Troïka ont demandé que la représentation soit proportionnelle, par conséquent, 50 pc + 1”.
Elle a, en outre, expliqué que le décret paru sur le JORT a “respecté la représentation de l’opposition au sein de ces délégations spéciales par un taux important, alors que la Troïka n’a pas bénéficié du taux qu’elle demandait”, soulignant que le décret indiqué “répond au besoin urgent de former de nouvelles délégations spéciales, dans ces zones municipales”.
Reg-Faw