Une ONG tunisienne dénonce les atteintes aux droits des émigrés africains

Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) a dénoncé mardi les atteintes aux droits des émigrés africains résidant en Tunisie. 

“Ces atteintes, qui se poursuivent depuis plusieurs années, concernent essentiellement le droit à la santé, au logement, au travail et à la régularisation de la situation juridique”, a souligné l’étude, dont les résultats préliminaires ont été présentés mardi lors d’une conférence de presse à Tunis

“Bien que la majorité des personnes interrogées soit entrée en Tunisie de manière légale, on relève que 20% de l’échantillon parmi les hommes et 40% parmi les femmes ne disposent pas de cartes de séjour, à l’exception des étudiants”, précise l’étude du FTDES, qui demande l’abrogation de la loi, en date de 2004, qui criminalise les émigrés.

L’étude a comporté un questionnaire adressé à un échantillon de 27 jeunes hommes et 14 jeunes femmes originaires de pays africains subsahariens dont la moyenne d’age est de 28 ans.

L’étude note aussi des violences physiques et verbales à l’encontre des émigrés africains outre les cas d’expulsion parmi les jeunes africains résidant en Tunisie ». Malgré ces atteintes ces personnes ne peuvent toutefois porter plainte du fait qu’ils ne disposent pas de cartes de séjour, explique le FTDES. “Ces atteintes qui étaient vécus sous l’ancien régime ont réapparu depuis la révolution”, cite encore l’étude.

Le directeur du bureau du réseau méditerranéen des droits de l’homme à Tunis Rami Saleh a appelé au respect des conventions internationales et à l’adoption de la convention internationale pour la protection des droits des travailleurs, des émigrés et de leurs familles.