Le mouvement Nidaa Tounes a jugé « inopérant » la reprise du dialogue national avant d’en revoir la méthodologie et les mécanismes et d’accorder aux consensus qui en résulteront, un caractère contraignant pour l’Assemblée nationale constituante ( ANC) ainsi que pour les deux têtes de l’exécutif.
Nidaa Tounes estime, également, fondamental, d’avorter le complot tramé le 4 novembre 2013 contre le règlement intérieur de l’Assemblée.
Dans une déclaration publiée à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, le parti impute à la Troïka, Ennahdha, en particulier, la responsabilité du blocage du dialogue et la mise en échec de la feuille de route, l’accusant d’avoir « conspiré contre les consensus et renié tous ses engagements ».
Le parti se dit « profondément préoccupé » face à « une crise de gouvernance politique, sécuritaire, économique et sociale », en raison de « l’obstination » de la Troïka et « son attachement au pouvoir », en faisant fi des exigences de la responsabilité nationale.
Dans sa déclaration, Nidaa Tounes affirme son attachement au dialogue et au consensus pour le salut du pays, attirant, néanmoins, l’attention de l’opinion publique sur la responsabilité de l’ensemble des institutions du pouvoir dans l’aggravation de la crise politique, notamment après la fin de leur légitimité électorale et leur « échec cuisant » dans la gestion des affaires du pays.
Le mouvement déplore « l’attaque violente » menée contre les médias et la justice, exprimant son entière solidarité avec les journalistes, les magistrats et les avocats dans leur combat pour défendre leur liberté et leur autonomie.
Nidaa Tounes fait également part de sa considération pour la justice administrative, dénonçant les campagnes visant à mettre en doute sa neutralité. Il appelle, dans sa déclaration, à renforcer l’unité du Front de salut et à élargir la base de l’action commune entre « les forces nationales démocratiques et civiles » pour faire bloc et « imposer » des solutions consensuelles à la crise.