La grève observée, mardi, par le personnel de l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA) a provoqué des retards dans le mouvement de départ et d’arrivée mais aucune annulation n’a été enregistrée, selon les responsables de l’office.
Jamel Ferjani, secrétaire général du syndicat des agents de l’OACA, a déclaré, mardi, à TAP que la grève est principalement observée pour protester contre “des décisions et des mesures du ministre du transport visant la politisation du secteur et la discrimination entre les agents y exerçant”.
Parmi ces décisions il a évoqué, notamment, celle de faire bénéficier la seule catégorie des aiguilleurs du ciel d’une majoration de salaire, estimée à 400 dinars par mois (sur deux tranches), soit un total de 800 mille dinars, décision que M. Ferjani qualifie “d’injuste” et “d’inappropriée” au vu de la conjoncture socio-économique que le pays traverse.
D’après le syndicaliste, l’autorité de tutelle a une tendance à “politiser” les affaires du secteur et n’accorde pas l’interêt requis aux dysfonctionnements et difficultés dont souffrent ses diverses branches à l’instar des problèmes que connaît le transport maritime, outre les problèmes financiers de Tunisair et la détérioration des infrastructures de base des aéroports.
Il a estimé que la grève a réussi en dépit du recours de la direction générale à la réquisition afin d’assurer la sécurité des vols au départ et à l’arrivée.
Ce recours, a-t-il dit, est “illégal” et constitue une “infraction” des lois internationales de l’aviation civile, car les agents de la protection civile sollicités pour remplacer le personnel de l’OACA n’ont pas les qualifications requises pour assurer la sécurité des aéroports. Le chargé de la communication à l’Office Sami Thabet a précisé à TAP, que “la grève menée, mardi, par les agents de l’OACA a causé des retards au niveau de la navigation aérienne mais sans entraîner d’annulations des voyages”.
La direction générale a eu recours à la réquisition afin d’assurer la sécurité des vols au départ et à l’arrivée, et ce, à travers un tableau de service mis en place à cet effet. Cependant, jusqu’à 11h00, le niveau de sécurité est demeuré changeant (en fonction de la présence de personnel qualifié, d’engins de secours..), ce qui explique le retard accusé par les vols. Pour sa part, le ministère du transport a assuré, dans un communiqué, que le trafic dans les différents aéroports se poursuit “sans enregistrer de retard significatif”.