Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a estimé samedi dans un communiqué que la convocation du rédacteur en chef du quotidien « Assahafa », Lotfi El Arbi Snoussi à comparaître devant le parquet pour une opinion, s’inscrit dans le cadre des restrictions à la liberté de presse et d’expression et au climat des libertés.
Le SNJT qualifie l’action du parquet « d’injuste » car « illustrant une dualité par rapport aux critères utilisés dans les affaires liées à la presse ». En effet, argumente le syndicat, le ministère public néglige les affaires dans lesquelles les journalistes sont victimes et n’hésite pas, en revanche, à les accuser lorsqu’ils font l’objet de plainte. Le SNJT se dit également « fortement préoccupé » par l’arrestation vendredi du bloggeur Maher Zid sans en connaître les motifs, ajoutant que l’instruction a refusé de fournir des détails sur l’affaire.
Le syndicat dit « craindre » que l’arrestation de Maher Zid ne soit en rapport avec son travail médiatique, imputant au parquet et au ministère de l’Intérieur la responsabilité de tout ce qui peut nuire au bloggeur. Ce dernier est accusé « de possession de documents en rapport avec des affaires de terrorisme sans en avoir le droit».
Pour sa part, le journaliste d’«Assahafa», Lotfi El Arbi Snoussi, a été convoqué à comparaître devant le parquet lundi 11 novembre pour son article paru dans le journal le 26 juillet 2013, sous le titre « Le crime se répète » au lendemain de l’assassinat du député Mohamed Brahmi.