Le Front de salut, réuni jeudi soir à Tunis, s’est dit attaché au dialogue national et à l’impératif d’en assurer la réussite conformément aux délais fixés par la feuille de route.
Dans une déclaration commune dont lecture a été donnée par le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, Zied Lakdhar, le Front de salut appelle le quartette parrainant le dialogue national à intensifier les concertations pour se mettre d’accord rapidement sur une personnalité nationale au poste de chef du gouvernement.
Le Front conditionne la reprise du dialogue national au retrait des amendements apportés au règlement intérieur de l’Assemblée nationale constituante qu’il qualifie de « complot sur le processus du dialogue ».
Il appelle également au respect de la légalité consensuelle à la lumière des consensus obtenus dans les séances de dialogue national et qu’il considère comme « irrévocables ».
La mention dans la déclaration de « l’attachement du mouvement Ennahdha à un seul candidat à la primature, qu’il s’est employé avec des alliés à imposer par tous les moyens » a suscité la colère du dirigeant du Parti républicain (Al Joumhouri), Issam Chebbi.
« Cela ne représente nullement l’accord convenu par les composantes du Front de salut à savoir fixer les conditions de retour au dialogue national sans plus », a-t-il rétorqué. Issam Chebbi s’est dit surpris par cette affirmation qu’il qualifie « d’inexacte, niant une alliance avec Ennahdha autour de la candidature de Ahmed Chebbi. D’après lui, Al Joumhouri a accepté la candidature de Mestiri comme solution visant à trouver une issue consensuelle.