Le ministère des affaires étrangères (MAE) a regretté jeudi la décision de la grève annoncée par le syndicat de base des agents du département. « Des acquis ont été pourtant réalisés au cours des derniers mois au profit du personnel ».
Le ministère s’est dit étonné de « la succession de fausses accusations» le visant ainsi que ses cadres: tentative de saper l’action syndicale, harcèlement des syndicalistes, politisation du ministère et le non-respect des conventions antérieures signées entre les parties syndicales et administratives.
Le MAE affirme que l’administration n’a pas fermé la porte du dialogue avec le syndicat comme en témoigne le marathon de négociations engagé entre les deux parties. Pour ne citer que la dernière séance de conciliation en date, qui a eu lieu hier mercredi 6 novembre.
Et d’ajouter que les services du ministère se penchent sur les dossiers professionnels de tous les employés, relevant que 20 pc du personnel ont eu une promotion. L’administration a finalisé deux projet de statut des corps diplomatique, technique et administratif et les a remis, le 14 octobre 2013, au Comité général de la fonction publique, en attendant le parachèvement des procédures administratives et juridiques en vigueur pour leur approbation par le conseil des ministres, selon la même source.
Dans le même communiqué, le MAE cite, également, la consultation interne en cours de réalisation sur l’organigramme du ministère et qui englobe l’administration centrale ainsi que les missions diplomatiques et consulaires.
Ce projet sera soumis aux services de la fonction publique pour approbation. Pour rappel, le secrétaire général du syndicat de base des agents du MAE Hamed Ben Brahim, a annoncé jeudi l’entrée en grève, demain vendredi du personnel des Affaires étrangères.
Lors d’une conférence de presse à Tunis, le syndicaliste s’est dit prêt à se livrer à d’autres formes de protestation, en cas de non-satisfaction des revendications professionnelles par les autorités de tutelle, menaçant d’une grève générale.
Pour l’essentiel, le Syndicat revendique l’élaboration de statuts particuliers pour les corps diplomatique, administratif et technique, la révision des nominations controversées des ambassadeurs et consuls et la mise en application des critères objectifs d’affectation à l’étranger.