Les unités de police et de la Garde nationale ne possèdent pas le type d’arme cité par le rapport d’expertise balistique néerlandais sur l’assassinat de Chokri Belaid, selon lequel l’arme du crime est un revolver Beretta 9 mm, a affirmé jeudi le ministère de l’Intérieur.
La réaction du ministère de l’Intérieur par voie de communiqué intervient en réponse à la présomption établie par Mokhtar Trifi, membre du collectif de défense du martyr Chokri Belaid lors d’une conférence de presse conjointe avec l’Initiative pour la recherche de la vérité sur l’assassinat de Belaid et Brahmi (IRVA), selon laquelle l’arme qui avait servi à assassiner les deux martyrs « serait en rapport avec la direction générale de la sûreté publique ».
Après l’assassinat, explique le communiqué, le ministère de l’Intérieur a aussitôt entrepris une analyse balistique comparative des différents types de revolvers dont dispose le ministère.
Il a été établi définitivement que l’arme du crime utilisée dans cet assassinat est un semi-automatique 9mm. Le résultat de l’expertise balistique de la direction de la police technique et scientifique communiqué au juge d’instruction (13e bureau) en date du 21 mars 2013 a montré que le pistolet semi-automatique est de type 9mm, précise le ministère de l’Intérieur.
Le ministère rappelle qu’il avait avancé lors d’une conférence de presse, le 26 juillet 2013, que l’arme du crime utilisée pour abattre Mohamed Brahmi était la même qui a servi à tuer Chokri Belaid.
Le ministère estime dans le même communiqué que la campagne qui vise à semer le doute sur l’institution sécuritaire est maintenant « méthodique et n’est pas innocente». Le ministère relate à cet effet les mesures entreprises avec la partie étrangère pour « accélérer l’affaire avec succès ».