Dans une interview accordée au journal Le Monde, le président de la République, Mohamed Moncef Marzouki, a accusé les partisans de l’ancien régime de Zine El-Abidine Ben Ali dans les troubles et les violences auxquels est confrontée la Tunisie.
“Je pense que c’est essentiellement les partisans de l’ancien régime, les réseaux de l’ère Ben Ali derrière lesquels il y a beaucoup d’argent. Il y a aussi un veto de puissances arabes qui ne veulent pas que la transition démocratique réussisse en Tunisie. Nous entretenons d’excellents rapports avec l’Algérie et la Libye, mais je soupçonne fortement des facteurs exogènes à la région.” a répondu Marzouki à la question “Qui veut déstabiliser la Tunisie ?”. Mais lorsqu’on lui a demandé sur la possibilité de les nommer, sa réponse était négative.
“Il y a une opposition normale, démocratique, cela fait partie du jeu. Mais il a aussi beaucoup, beaucoup d’argent sale. L’ancien système, ce n’est pas Ben Ali et les sept familles. Ce sont des milliers de personnes qui tentent de s’opposer par tous les moyens. Après la révolution, ils s’étaient un peu calmés. Puis, quand ils ont vu qu’on ne se lançait pas dans une chasse aux sorcières, ils se sont enhardis et maintenant ils passent à la vitesse supérieure. Les terroristes ont leur propre logique mais là, c’est une logique de politique interne : il faut faire avorter le processus démocratique. Qui y a intérêt ? C’est évidemment l’ancien régime.”, a-t-il ajouté expliquant ses accusations vers les partisans de l’ancien régime.