Le gouverneur de la bBnque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, a appelé les hommes d’affaires et les investisseurs tunisiens à prendre en considération la conjoncture économique, politique et sociale outre les défis extérieurs dans le cadre desquels ont été élaborés les projets de budget et de loi de finances pour l’exercice 2014.
Intervenant dans le cadre d’une conférence organisée, mercredi à Tunis, par la confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONCET) sur « les orientations de la loi de finances 2014 », il a souligné que le nouveau budget a été élaboré en absence de « schéma et de plan de développement aux contours bien définis ».
Rappelant que le dernier plan quinquennal s’est achevé en 2011, M. Ayari a soutenu que l’unique thermomètre de l’activité de développement est le budget de l’Etat. L’élaboration d’un nouveau budget par un gouvernement pratiquement démissionnaire dans le cadre d’une conjoncture extérieure et intérieure très difficile, constitue en soi «un miracle », a estimé le gouverneur de la BCT.
Il a par ailleurs critiqué les budgets expansionnistes adoptés après la Révolution, lesquels, a-t-il estimé, ont entraîné des déséquilibres, notamment, un déficit budgétaire et une hausse de l’endettement. Le rythme croissant du déficit et de la dette devra continuer au cours de l’année 2014, a encore indiqué M. Ayari.
Les dispositions inscrites dans le cadre de la loi de finances 2014 « sont acceptables et nécessaires », a fait savoir le gouverneur de la BCT, ajoutant qu’il n’existe pas d’autres alternatives en attendant l’application de la réforme du système fiscal ».
Le gouverneur de la BCT a par ailleurs estimé que certaines dispositions du projet de loi de finances 2014 sont « saines», appelant à poursuivre la politique de lutte contre l’évasion fiscale.
«La transparence constitue la principale voie pour la consécration de la justice sociale avant d’entamer la discussion sur le principe de la justice fiscale », a encore souligné M. Ayari.