Le porte-parole de la Présidence de la République a précisé, mercredi, que la déclaration publiée la veille par la Présidence au sujet des personnalités susceptibles d’être pressenties pour former le prochain gouvernement était destinée à ” réfuter des allégations utilisées au Dialogue national pour influencer, semble-t-il, la position de certaines parties prenantes et laisser croire que le Président de la République soutient ou accepte un candidat donné “.
Le porte-parole a nié, dans une déclaration écrite dont l’agence TAP a reçu une copie, ” que des démarches aient eu lieu dans ce sens auprès du président de la République de la part de quelque partie que ce soit ou qu’il ait été consulté concernant la teneur de telles allégations “. Un vrai consensus national sur le nom d’un candidat à la présidence du gouvernement, a-t-il ajouté, ” est indubitablement incompatible avec la pression exercée sur une des parties prenantes au dialogue dans le but de l’acculer à accepter tel candidat ou tel autre, car la pression est synonyme de contrainte et la contrainte d’absence de véritable consensus”.
Le porte-parole estime, dans cette même déclaration, que l’absence de vrai consensus sur un candidat à la présidence du gouvernement “aura un impact négatif sur le processus de vote de confiance à l’Assemblée nationale constituante en faveur du nouveau gouvernement, conformément à l’organisation provisoire des pouvoirs publics”. Le président de la République “a pris acte des déclarations de certains candidats dans lesquelles ces derniers indiquent ne pas pouvoir travailler avec le président de la République”.
Moncef Marzouki avait affirmé, mardi, selon un communiqué de la Présidence de la République, “ne soutenir aucun candidat donné à la présidence du gouvernement”, indiquant qu’il acceptera, “en vertu de l’organisation provisoire des pouvoirs publics, le candidat qui aura bénéficié de l’unanimité des partis, dans le cadre d’un vrai consensus national, ce qui conforterait son aptitude à former un gouvernement à même d’obtenir la confiance de l’Assemblée nationale constituante”.