La désignation d’un nouveau chef de gouvernement «indépendant» et la formation d’un gouvernement de «capacités nationales», comme on les qualifie par euphémisme, n’est ni le fruit du hasard, ni celui de la nécessité, ni des deux, ni encore moins le résultat d’une urgence.
C’est le résultat d’un putsch et l’application d’un dictat des «Seigneurs» du monde. Pour envelopper le putsch et l’ingérence américaine dans nos affaires les plus nationales, les acteurs locaux nous ont joué «Star Papy» et «Dinosaurus Idol». Arrêtons-nous aux deux finalistes Mohamed Ennaceur et Mustapha Kamel Nabli.
Mohamed Ennaceur est sans aucun doute le meilleur du plateau. Né le 21 mars 1934, il est l’un des très rares spécialistes du droit social. Son passage à deux fois dans les gouvernements de H Nouira et M Mzali était par nécessité. Il a rénové «les affaires sociales» et a ouvert la porte à la retraite aux démunis. Probe, intègre, social et d’une modestie exemplaire, il a tous les atouts, peut-on dire. Mais, est-il «l’homme de la situation» aujourd’hui ? Je ne pense pas et je voudrais qu’il garde à 80 ans cette haute estime de ceux qui le connaissent.
Mustapha Kamel Nabli, en plus de ce que relate l’article, est avant tout l’homme et la voie des USA, du FMI et de la Banque mondiale. C’est lui qui, en 1990 et 1995, avait exécuté avec le plus grand zèle et la plus haute fidélité les 7ème et 8ème plans de développement quinquennaux (de Ben Ali) qui s’inscrivaient dans la ligne de l’application du Programme d’Ajustement Structurel (PAS) imposé par le FMI, tout comme le programme du FMI d’aujourd’hui.
Réaction à l’article Tunisie – Nomination du chef du gouvernement: Le finaliste est …