Bonjour M. Algerino, je m’excuse de ce retard. Comme vous dites, je «comble mr Ennaceur Mohamed de qualificatifs fort élogieux » et je pense sincèrement «qu’il n’est pas l’homme de la situation».
Raison sentimentale :
Je ne voudrais pas que M. Ennaceur perde l’estime dont il jouit auprès de ceux et celles qui le connaissent personnellement ou comme ministre.
Raison d’âge :
A 90 ans, toutes les facultés sont amoindries et beaucoup sont perdues. On n’est plus maître de son analyse, de son jugement, de ses décisions, on est très influençable. Je vous citerais un exemple que vous connaissez bien, si vous êtes Algérien, le président Boutaflika.
Raison d’environnement social :
La Tunisie de 2014 n’est pas celle de 1980, tout a changé : le langage, la mentalité, le comportement, la morale…
Raison structurelle :
On l’a constaté partout, en Tunisie et dans tous les pays qui passent par un vide institutionnel brusque, ce n’est pas le chef du gouvernement qui décide, il n’a pas l’indépendance et le retrait nécessaires à une bonne gouvernance.
Raison politico-idéologique : Les intérêts des groupes et groupuscules de l’intérieur et les intérêts des pays étrangers sont tellement divers et conflictuels que la stabilité sociale et économique du pays n’est pas garantie.
Vous me direz, peut-être, que le chef du gouvernement attendu n’a pas à s’occuper de tous les dossiers et que son rôle se limite à la gérance du quotidien tout en préparant les prochaines élections. C’est l’alibi démagogique des putschistes tunisiens.
Si M. Ennaceur ne répond pas aux attentes de ces putschistes (Ugtt-front populaire-nida Essebsi-ambassadeur US), ils le brûleront comme ils l’ont fait avec ses prédécesseurs.
S’il le fait, c’est «l’autre» opposition qui entrera en service.
MES RESPECTS
En réaction à l’article: Tunisie – Nomination du chef du gouvernement: Le finaliste est …