Le président de Nidaa Tounès Beji Caid Essebsi a imputé dimanche les blocages que rencontre le dialogue national, à peine une semaine après son lancement, à l’attachement du mouvement Ennahdha à son candidat à la présidence du gouvernement.
Il a déclaré à la presse, en marge de sa participation à une journée d’étude de la jeunesse de Nidaa à Tunis, qu’il n y a d’autre alternative que le consensus pour choisir un chef du gouvernement bénéficiant de l’unanimité des participants au dialogue.
Il a été convenu de reporter de 36 heures les concertations sur le choix du futur chef du gouvernement, a-t-il rappelé, formant le voeu de voir toutes les parties parvenir à un accord et surmonter les difficultés auxquelles fait face le dialogue.
« Le consensus ne signifie pas d’imposer, unilatéralement son avis » a-t-il noté, déplorant « une tendance observée chez certains participants au dialogue ».
Au sujet des personnalités pressenties à la présidence du gouvernement, il a relevé qu’elles sont toutes capables de diriger le pays en cette conjoncture.
« Ahmed Mestiri est un grand militant au passé glorieux et aux idées pertinentes» a-t-il dit. Sur la proposition de nommer des adjoints pour assister le chef du gouvernement, Essebsi a répondu que cette question relève des seules prérogatives du prochain chef du gouvernement.
Le président de Nidaa a démenti les informations relayées par certains médias selon lesquelles Ennahdha aurait exprimé la disposition à accepter un candidat autre que celui qu’il proposé, à conditions de ne pas opérer des changements dans les corps des gouverneurs et des délégués ainsi qu’à la tête des ministères de l’intérieur et de la justice.