Présentation de “Kun” de Nja Mahdoui et Kaouther Titch à la Foire Internationale du Livre

Une place au livre d’art a été dédiée hier, vendredi, à “Kun”, une composition de l’artiste calligraphe Nja Mahdaoui, illuminée par les vers de Kaouther Titch, avocate et poétesse. Cette présentation s’inscrit dans le cadre du programme de la foire internationale du livre (FILT, 25 octobre-5 novembre).

L’oeuvre a été présentée par docteur Ahmed Touili face à un public composé de jeunes et moins jeunes, d’écrivains ainsi que de Kamal Gaha, directeur de la FILT.

Ce livre, publié en langue arabe en janvier 2013, est édité en Tunisie par Sympact. Il est composé de 108 pages comportant des poèmes enrichis de nombreuses calligraphies et de dessins, dont certains sont spécialement faits pour ce livre. Trente-trois poèmes, enrichissent cette oeuvre aux saveurs mystiques, et constituent, ainsi, un clin d’oeil au chapelet et ses trente-trois graines, dans un livre au format rectangulaire.

La couverture de cette publication de couleur gris anthracite est ornementée du titre de l’ouvrage et du nom de ses auteurs, écrits, en relief, aux couleurs bronze et or. Il est rehaussé, dans sa partie droite, d’un détail d’une calligraphie presque en 3 D, de Nja Mahadoui, le tout légèrement en relief. la préface de ce livre est faite par la poétesse où elle indique que cette oeuvre est un questionnement, et une réponse au sujet de l’Art, et une écriture qui ressemble à une note musicale et à un chant de louanges…

Pour Kaouther Titch, ce travail est le premier du genre à être publié en langue arabe, alors que Nja Mahdaoui, a publié, ou participé à la publication, de plus de 100 livres.

Dans “Kun”, cette avocate passionnée, écrit des poésies, dont certaines sont intitulés “Samt” (silence), “Noqta”(Point) ou “Qadar”(Destin), dans des mots puissants où elle rend hommage au signe, langage universel, avec une spiritualité mystique où ses dires illuminent le texte.

Au sujet de ce travail composé en duo, Ahmed Touili souligne que les dessins de Nja Mahdaoui et les poèmes de Kaouther Titch s’unissent, se conjuguent et interagissent entre l’image de l’un, et les mots de l’autre pour créer un ensemble de cadences.

Pour sa part, la poétesse explique “mon écriture est une sorte de psalmodie de mots libres où le mot est une danse du signe”. “Pour moi” dit-elle, “ce travail est un dialogue de l’expression artistique à travers divers moyens, Nja Mahdaoui est connu pour être “le maitre du signe” auxquels j’y ajoute le mot”.

Parmi les titres des poèmes figurent “Maqam”, “Rasd”, et “Wasl”.

Selon Njah Mahdaoui, “Kun”, tout au long de ses trente trois “Akouals”, sont des paroles sculptées sous forme de dits et de dires. Cette poésie libre et moderne est inscrite et transmuée en pensée de ressourcements par Kaouther Titch. Ils sont transcrits en langage polyphonique et en substrats, extrapolés de deux visions de linéarités radicales. Au public, le calligraphe déclare, “Kun” est un défi et une entente au niveau de l’oeuvre. C’est le fruit de plus de 2 ans de travail et de maturité. C’est aussi l’immersion esthétique des contours artistiques conventionnels qui associent intuitivement le concept Peinture et Ecriture.

Parmi les poèmes les marquants figure celui intitulé “Qaf”, enrichi de 99 lettres de qaf liées à des mots et complétés de cette même lettre, mais, à elle seule isolée.

A la question du choix du titre “Kun”, la poétesse répond: “Kun est en fait une renaissance de l’Etre et un appel à la Vie” conclut-elle.