La Haute instance indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) tient, vendredi, à la cité des sciences, à Tunis, une conférence sur les projets de cahiers des charges des radios et télévisions privées, avec le concours de l’organisation ARTICLE 19.
La journée s’inscrit dans une série de rencontres organisées par la HAICA, en vue d’élaborer un cahier des charges fixant les conditions d’octroi des autorisations de diffusion pour les radios et les télévisions privées. L’objectif étant de garantir le respect de la déontologie, indique le président de l’instance Nouri Lajmi.
Cinq workshops sont organisés sur les thèmes de la réglementation, la déontologie, la promotion de la culture tunisienne, la communication audiovisuelle associative et la publicité.
Des propositions ayant trait au projet de cahier des charges seront présentées à cet effet.
Rachida Neifer, membre de la HAICA a souligné, à cette occasion, que le paysage audiovisuel nécessitait davantage d’organisation, d’autant que la Tunisie est passée d’une phase de répression à une phase de liberté non « organisée ».
« Il n’est pas question aujourd’hui qu’un quelconque pouvoir exerce sa mainmise sur les médias », a t-elle averti ajoutant que l’organisation et la régulation du secteur doivent se faire par les directeurs des médias et la HAICA, d’une manière participative.
Concernant la position de la HAICA à l’égard des nominations à la tête des médias, Neifar a souligné que l’instance persiste à rejeter de telles pratiques signalant qu’elle a attiré l’attention de la présidence du gouvernement à ce sujet, par écrit. En l’absence de réponse de la part de celui, l’instance a introduit un recours auprès du Tribunal administratif, a-t-elle poursuivi.
Le secteur de la communication audiovisuelle en Tunisie compte entre 27 et 30 radios et 12 chaînes de télévision publiques et privées, selon des statistiques préliminaires, a fait observer Nouri Lajmi.