L’attaque kamikaze avortée d’un terroriste, près d’un hôtel de Sousse a eu des retombées sur le paysage touristique à Djerba et Zarzis et a imposé des actions d’urgence et des mesures sécuritaires exceptionnelle dans les hôtels et leurs environnements, sur tout le littoral et les routes, d’après ce qu’a remarqué, jeudi, la correspondante de l’agence TAP à Médenine.
Une importante présence sécuritaire est enregistrée, depuis mercredi, dans les zones touristiques de Djerba et Zarzis. A ce propos, un responsable sécuritaire de haut niveau a expliqué que ces mesures supplémentaires ont été prises, après l’acte terroriste. Il a ajouté que les campagnes sécuritaires vont se poursuivre, comme le nécessite la situation actuelle qui a imposé de nouvelles mesures de prévention d’urgence en raison de la menace terroriste. Le responsable a évoqué, dans ce sens, la multiplication des contrôles pour les personnes qui arrivent ou qui quittent les zones.
En outre, il a indiqué que les directeurs des hôtels ont été sensibilisés à l’établissement d’une coordination des efforts, en vue de garantir la sécurité de leurs unités hôtelières, et au renforcement des agents de sécurité, alors que les forces de sécurité effectuent des opérations de contrôle dans différents hôtels, afin d’attirer l’attention sur les insuffisances afin d’y pallier, que ce soit à l’intérieur des établissements ou dans leurs environs.
Par ailleurs, le commissariat régional du tourisme de Djerba vit au rythme d’une importante mobilisation, comme le souligne le commissaire régional, Faouzi Basli, qui a ajouté que tout le personnel est sur le pied de guerre pour le suivi des développements de la situation, sensibiliser à la vigilance et agir efficacement et rapidement
. Il a souligné que cet incident n’a pas été suivi par des annulations de réservations par les touristes, jusqu’à maintenant, mais que tout est possible dans les heures ou les jours qui viennent. De leur côté, les professionnels du secteur touristiques sont encore sous le choc de cette attaque terroriste avortée, à Sousse, comme l’affirment certains d’eux, mais l’absence de victimes et de dégâts a réduit de son importance, en plus de la tentative d’attentat contre le mausolée des Al Bourguiba qui est la preuve de l’existence des services de sécurité, dans le pays, et qu’ils sont vigilants en permanence, ce qui est un facteur important pour convaincre les résidents des hôtels.
Sur la même lancée, Anouar Ben Amor, directeur général de l’unité touristique Djerba Menzel qui compte, actuellement, 890 clients, a souligné qu’il n’a enregistré aucun départ de résidents, alors qu’il a reçu des annulations, mercredi après-midi, pour une trentaine de chambres, en tant que réaction à l’attaque terroriste avortée.
Il a ajouté que les touristes sont, pour la plupart, des clients fidèles, surtout des personnes âgées, bien qu’ils soient abasourdis face à ce qui est arrivé, il n’en demeure pas moins qu’ils le considèrent comme étranger à la Tunisie et ont préféré rester à l’hôtel. Le directeur général a considéré que la vision sera claire, à partir de la fin de cette journée ou du lendemain que ce soit au niveau des départs des clients ou des annulations. Il a adressé, en outre, un message aux politiciens demandant d’accélérer la détermination d’un calendrier clair des différentes échéances et la désignation d’un chef du gouvernement, afin que le pays recouvre sa stabilité.
D’autre part, Anouar Ben Amor a évoqué de nouvelles mesures sécuritaires prises dans son unité et ses environs, notamment avec le renforcement des équipes des gardiens et de la protection de la plage, en plus de la coordination avec les services sécuritaires. En outre, les réactions des hôtels Park In et Radisson, à Djerba, ont été immédiates, selon leur directeur, Sami Ounallah, à travers des contacts personnels avec les 450 clients résidents, afin de les rassurer et calmer l’ambiance, ainsi qu’avec les représentants des agences de voyages pour connaître leurs réactions. Il a expliqué que les retombées de cet acte terroriste de Sousse ne sont pas encore claires, actuellement, “parce que tout le monde est encore sous l’effet du choc”.