Les journalistes, techniciens et administratifs de la SNIPE (Société nouvelle d’impression de presse et d’édition) refusent toute nomination « parachutée ou impromptue », à la tête de leur établissement, considérant cette décision comme une tentative d’assujettir et de museler la presse pour servir des intérêts partisans.
Dans une motion issue d’une assemblée générale extraordinaire du syndicat de base, les employés de la SNIPE considèrent cette décision comme une confirmation de la politique de nominations partisanes dans tous les rouages de l’Etat, surtout qu’elle intervient après la promesse faite par le gouvernement de démissionner, est-il précisé.
Les employés de la SNIPE réitèrent,dans cette motion, leur attachement au principe de concertation avec les structures syndicales du secteur de l’information avant toute nomination au sein de l’établissement.
Ils appellent le gouvernement de compétences, qui sera formé dans quelques semaines, à engager la restructuration de l’établissement et à ouvrir les dossiers de corruption, avec la contribution du personnel.
Autant les employés de la SNIPE sont disposés à dialoguer pour trouver une solution au problème de nomination, autant ils sont prêts à lutter pour réaliser leurs revendications légitimes, lit-on dans cette motion. La présidence du gouvernement avait annoncé, mercredi, dans un communiqué la nomination de Mongi Gharbi au poste de président directeur général de la SNIPE.