En moins d’une année, 306 violations de la liberté de la presse ont été enregistrées visant 325 professionnels dans 22 entreprise de presse, constate le Centre de Tunis pour la liberté de la Presse (CTLP) dans son premier rapport annuel présenté mardi.
S’exprimant lors d’une conférence de presse dans la capitale, le coordinateur de l’observatoire de Tunis pour la liberté de la presse relevant du Centre, a mis en garde contre le rythme croissant des agressions qui est, a-t-il dit, de mauvaise augure pour l’avenir de la liberté de la presse en Tunisie. Et d’expliquer qu’aujourd’hui, une moyenne mensuelle de 25 agressions est enregistrée.
Selon le rapport, les violations ont été commises par les forces de sécurité (69 violations), les citoyens (32 violations), le ministère publique (31 violations) et les directions des institutions publiques (22 violations). 21 agressions ont été perpétrées par des sympathisants du gouvernement, contre 14 commises par des individus proches de l’opposition.
Un enregistrement filmé de témoignages sur des cas d’agression physique et morale à l’encontre des professionnels du secteur depuis la révolution jusqu’à ce jour a été projeté à cette occasion. Les participants ont abordé au cours de cette journée la liste des journalistes menacés de mort, les nominations à la tête des établissements publics de presse et le cadre juridique régissant le secteur.