Le syndicat général des médecins, des pharmaciens et des médecins dentistes hospitalo-universitaires relevant de l’union générale tunisienne du travail (UGTT) a annoncé l’entrée, à partir du lundi 29 octobre 2013, des pharmaciens hospitalo- universitaires de la faculté de pharmacie de Monastir en grève d’une semaine avec un arrêt des cours et des activités pédagogiques et de recherche.
La grève n’affectera pas le déroulement normal de l’activité hospitalière et les prestations de santé. “Cette grève intervient en réaction au non respect de l’autorité de tutelle de l’accord du 18 avril 2013 stipulant le rétablissement du caractère universitaire des services de pharmacie des hôpitaux universitaires” a souligné la secrétaire générale du syndicat, Habiba Mizouni, lors d’une conférence de presse tenue mardi au siège de l’UGTT à Tunis.
Mizouni a réitéré le refus du syndicat des dernières nominations à la tête de trois services pharmaceutiques hospitalo-universitaires, des nominations qu’il qualifie d'”illégales”, appelant à la révision du décret relatif aux nominations des médecins, pharmaciens et dentistes dans les établissements hospitaliers et de santé relevant du ministère de la santé. Par ailleurs, la syndicaliste a mis l’accent sur l’attachement du syndicat à la promotion des services de santé à l’intérieur du pays conformément à une stratégie bien étudiée garantissant l’amélioration durable du secteur de la santé dans les régions intérieures. Elle a dénoncé les tentatives visant à faire porter aux médecins la responsabilité de la détérioration des prestations de santé dans les régions.
“Le syndicat refuse la promulgation de lois structurelles touchant l’avenir du secteur de la santé sans concertation des structures académiques et des parties syndicales concernées”.
De son côté Halim Trabelsi, représentant du conseil scientifique de la faculté de pharmacie de Monastir a indiqué que la démission du conseil est le résultat de l’atermoiement de l’autorité de tutelle et du non rétablissement du caractère universitaire des services pharmaceutiques des hôpitaux universitaires. Le retrait du caractère universitaire empêche les professeurs hospitalo-universitaires d’accomplir leurs rôles en matière d’encadrement et de formation, a t-il précisé.