Les décisions de retrait des syndicats de base du Syndicat national des forces de sécurité intérieure (SNFSI), ne représentent pas les adhérents a déclaré mardi à l’Agence TAP le porte parole du SNFSI Chokri Hamada.
Ces décisions ne reflètent pas, nécessairement, les positions des membres du syndicat, a-t-il dit. Il a expliqué que ceux qui sont pour le retrait ont refusé de participer aux élections des bureaux des syndicats de base dans les régions qui précèdent la tenue d’un congrès électoral du bureau exécutif du SNFSI.
« Ils pensent que le syndicat national a dévié du principe de neutralité et s’est engagé à servir des agendas politiques au lieu de trouver des solutions aux problèmes de ses bases militantes, ce qui est dénué de tout fondement ». Et d’ajouter « Le syndicat national tient à se situer à égale distance de tous les partis, loin des clivages politiques ».
Par cette attitude, les syndicats de base confirment leur manque de neutralité et leur allégeance à certaine parties politiques. Leur position intervient suite à la publication de la déclaration du ministère de l’intérieur dans laquelle il critique l’appel du syndicat national à une marche, a précisé le syndicaliste.
Pour rappel, dans sa déclaration, samedi dernier, le département considère que ce mouvement est susceptible de troubler le bon déroulement du travail de la sûreté, en cette conjoncture délicate que vit le pays. Hamada affirme l’attachement du syndicat à asseoir une sécurité républicaine neutre, consacrant la loyauté envers la patrie et à poursuivre le combat contre le terrorisme.
23 syndicats de base du corps de la protection nationale réunis, mardi, 29 octobre, à Tozeur, ont annoncé leur retrait définitif du SNFSI, en signe de protestation contre la politisation de l’action syndicale.
Ces syndicats avaient rejettent en bloc les décisions issues de l’Assemblée générale du SNFSI tenue le 25 octobre, à Sousse, visant à élargir la liste des responsables sécuritaires révoqués en raison de leur appartenance politique, à réintégrer les sécuritaires arbitrairement révoqués et à ouvrir une enquête immédiate sur les recrutements effectués depuis 2012 dans les différents corps de sécurité.