500-000 personnes déprimées en Tunisie

La Tunisie compterait, aujourd’hui, plus de 500.000 personnes déprimées. C’est ce que rapporte La Presse de Tunisie, en citant le Pr Nejib Bel Haj Ali, lors du 37e Congrès national de médecine, tenu les 25 et 26 octobre à Tunis, qui ajoute que «le risque suicidaire menace 90% des déprimés».

On entend par déprime une baisse de moral et une aversion d’activité pouvant affecter le comportement, les émotions et le bien-être physique d’un individu. Cela peut inclure la tristesse, l’anxiété, le sentiment de vide, la déception, la culpabilité, l’irritabilité, ou encore les sentiments d’inutilité ou agitation.

Si une déprime persiste, il peut alors s’agir d’une dépression, et les symptômes de cette pathologie, selon le médecin, sont nombreuses comme les tentatives de suicide, la fatigue (surtout celle ressentie le matin et qui finit par se dissiper l’après-midi), les difficultés de concentration, les troubles de la mémoire, les troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie).

Autres signes révélateurs: l’amaigrissement sans raison organique, la baisse de la libido ou les difficultés à entretenir une vie sexuelle normale, ainsi que l’irritabilité chez une personne connue pour un tempérament zen, indique le quotidien tunisien.

La dépression peut également se manifester physiquement tels que des douleurs diverses comme les crampes, les céphalées ou les maux de tête, la constipation, les palpitations, les douleurs à l’estomac.

Le médecin rappelle qu’en 2007 et d’après les résultats d’une étude qui a été élaborée par le Centre des soins et de la santé de base de Sousse, sur un échantillon de 1.246 personnes, 26,4% présentaient une dépression caractérisée et 6% souffrent d’une dépression chronique qui dure depuis deux ans, a souligné la même source.

La Tunisie post-révolution va mal. Le terrorisme et l’insécurité, qui ne cessent d’augmenter, ne font que détruire les Tunisiens à petit feu.

La dépression est une maladie qui doit être médicalement prise en charge, afin d’augmenter les chances de guérison complète. Par conséquent, l’État doit mettre en œuvre une campagne de dépistage de la dépression, des moyens pour l’épanouissement des Tunisiens et un suivi ou un accompagnement psychologique dans les établissements scolaires, dans l’administration, etc.