Un groupe de blessés et de parents de martyrs de la Révolution a rencontré, lundi après-midi, le secrétaire général de la centrale syndicale, Hassine Abassi, sur les lieux ou se déroule le Dialogue national, pour sensibiliser les représentants du quartette à leur cause, a fait savoir l’avocate Leila Hadded, dans une déclaration à la presse.
« 80 pc des dossiers des blessés et des martyrs de la révolution ont été classés sans que les coupables soient désignés », a-t-elle ajouté, indiquant que « le decret-loi n° 97 relatif à ce dossier s’est avéré inefficace et non bénéfique pour les victimes ».
Et l’avocate de renchérir : « nous sommes venus de manière spontanée suite à une audience au tribunal militaire qui est en charge du dossier des martyrs et des blessés de la révolution sur la Grand-Tunis ».
Elle a, dans ce sens, fait remarquer que « les familles des martyrs redoutent que l’on s’achemine vers le classement du dossier sans donner lieu à de véritables sanctions, notamment, après l’appel du syndicat de la sureté à la libération des agents incriminés sous prétexte qu’ils ne faisaient qu’appliquer la loi ».
« Seule la justice est en mesure de trancher dans cette affaire », a-t-elle avancé, estimant que les propos contenus dans la déclaration du syndicat constituent « une offense aux martyrs et aux blessés de la révolution ».
s’enquérant des revendications des blessés de la révolution et des familles des martyrs, Hassine Abassi a affirmé qu’il « examinera avec les responsables les lacunes qui entachent ce dossier, aux volets soins, transport et justice et qu’il soumettra l’affaire au ministre des droits de l’Homme et au chef du gouvernement provisoire ».
Les blessés de la révolution et les familles des martyrs ont, quant à eux, revendiqué « le transfert du dossier vers un tribunal spécialisé afin qu’il soit examiné de manière plus équitable ».