«Des études internationales révèlent la disponibilité d’un stock considérable de gaz de schiste estimé à cinq mille milliards de mètres cubes en Tunisie », a indiqué le directeur central de la production à l’Entreprise Tunisienne des activités pétrolières(ETAP), Yassine Mestiri.
En marge de sa participation jeudi à Sousse au dialogue régional sur l’avenir de l’énergie en Tunisie, il a précisé à l’Agence TAP, que cette richesse se trouve “au sud tunisien, au Sahel et au Kairouan».
Il a précisé que «ce stock peut être exploité durant 80 ans», affirmant “l’intention de procéder, seulement à des opérations de prospection qui ne demandent pas de grands moyens matériels pour passer par la suite à la production, si cette prospection donne des résultats”.
M. Mestiri a considéré que « ce type de gaz pourrait constituer l’une des solutions pour la diminution de l’importation des hydrocarbures par la Tunisie ».
D’après lui, le gaz de schiste a les mêmes spécificités que celles du gaz naturel étant donné qu’ils proviennent de la même roche mère à l’intérieur des couches profondes da la terre, mais les méthodes d’extraction restent différentes.
Le responsable a avancé que les opérations de prospection du gaz de schiste n’ont pas jusque-là été autorisées en Tunisie, affirmant que toutes les opérations de prospection du pétrole et du gaz naturel dans notre pays se font selon des techniques traditionnelles et des méthodes transparentes.
Il a nié, par la même occasion, «l’existence d’opérations de prospection du gaz de schiste, dont certains prétendent qu’elles ont provoqué les secousses sismiques qui ont eu lieu récemment, à Monastir, Sousse et Gafsa».
Il devait ajouter que les opérations d’extraction du gaz de schiste requièrent des quantités importantes d’eau et des produits chimiques servant à percer des trous au niveau de la roche exploitée.
Selon le dernier rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD) publié le 17 octobre sur “les opportunités du gaz de schiste en Afrique”, l’exploitation et la production du gaz de schiste peut poser d’énormes défis environnementaux.
Il s’agit, entre autres, d’après le rapport, “des importants volumes d’eau à exploiter pour l’extraction du gaz, l’éventuelle contamination de l’eau, l’intensification de l’activité sismique, le dégazage et le torchage des gaz associés”.
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