Des ONG appellent à prendre des mesures d’urgence pour respecter les droits des migrants en Tunisie

Le forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), l’union générale tunisienne du travail (UGTT), le réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) et la fédération tunisienne pour la citoyenneté des deux rives (FTCR) ont exprimé, jeudi, leur refus “des violations des droits des migrants en Tunisie et du silence du gouvernement tunisien” et dénoncé “les politiques violentes” de l’Union Européenne et de ses Etats membres à l’égard des migrants.

Ces organisations appellent l’ensemble des composantes de la société tunisienne à se mobiliser pour des mesures d’urgence en vue d’obtenir une réponse immédiate des gouvernements tunisien et italien sur le sort des disparus en mer depuis 2011 ainsi que des cartes de séjour pour tous les réfugiés qui sont encore en Tunisie et la régularisation de la situation des étrangers qui ne disposent pas de cartes de séjour.

Ils ont, également, appelé à suspendre les négociations avec l’UE concernant les accords migratoires tant que la Tunisie n’a pas ratifié et appliqué les conventions internationales sur les droits des migrants et tant que ces accords avec l’UE ou ses Etats membres n’évoluent pas vers la mobilité du plus grand nombre, indépendamment de la politique économique de la Tunisie.

Cet appel intervient en l’absence d’une loi sur l’asile et d’un programme de réinstallation dans des pays qui garantissent les droits des migrants. Des centaines de réfugiés désespérés cherchent, aujourd’hui, à repartir pour la Libye ou immigrer clandestinement vers l’Europe. Selon le haut commissariat des réfugiés, 1500 personnes ont disparu en méditerranée en 2013 dont 400 noyées entre le 3 et les 11 octobre 2013.