Le président du mouvement Nidaa Tounes, Beji Caid Essebsi, a imputé, jeudi soir, au chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, la pleine et entière responsabilité du blocage du dialogue national.
“La déclaration prononcée, la veille, par Larayedh sur l’engagement du gouvernement à démissionner était “décevante”, a regretté Caid Essebsi lors d’une interview diffusée, jeudi soir, sur la chaîne privée Nessma TV.
“Vous n’avez plus de crédibilité auprès du peuple tunisien”, s’est-il adressé à Larayedh, faisant remarquer que l’intérêt supérieur du pays commande plus que jamais le départ de ce gouvernement. “Le dialogue national n’aboutira jamais en cas de maintien de l’actuel gouvernement”, a-t-il assuré. “A défaut de démission, il est possible de recourir à d’autres alternatives, a-t-il annoncé, faisant remarquer que “le devoir de la patrie nous appelle à agir et à ne plus rester inertes face à un éventuel échec du dialogue”.
La sortie de crise suppose que bonne foi et altruisme soient de mise et que les parties prenantes au dialogue prévalent l’intérêt de la patrie sur ceux des partis, a-t-il estimé, accusant les dirigeants du mouvement Ennahdha de saboter le dialogue national. “La solution à la crise qui secoue le pays n’émane plus du mouvement Ennahdha, a-t-il insisté, précisant qu’en cas d’échec du dialogue, des positions appropriées seront prises à cet effet.
La situation du pays est “très grave” s’est-il indigné, soulignant qu’aucun partenaire de la Tunisie ne veut apporter son soutien au pays tant que ce gouvernement est en poste. “Le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki n’agit pas comme président de tous les Tunisiens, a- t-il critiqué, dès lors qu’il tente en permanence de saper le dialogue, citant des “conditions supplémentaires” évoquées dans l’allocution prononcée par Marzouki, mercredi 23 octobre.