Des militants des droits de l’homme et des syndicalistes de Tozeur ont lancé jeudi un appel urgent pour l’adoption d’une loi contre le terrorisme à même de permettre aux forces de la sécurité d’accomplir leur mission dans les meilleures conditions etr de leur assurer la proitection necessaire.
L’appel fait suite à la multiplication des actions terroristes visant les agents de la sécurité nationale. A ce propos, le secrétaire général-adjoint du syndicat de base du district de la garde nationale de Tozeur, Fayçal Raïssi, a estimé que le retard pris pour l’adoption de cette loi a conduit à la propagation du phénomène du terrorisme.
Il a ajouté que la loi n’a pas vu le jour, bien que le bureau exécutif du syndicat national des forces armées ait présenté un projet. Le responsable syndical a affirmé que le terrorisme est devenu une réalité et qu’il va viser dans une seconde étape les citoyens après ses attaques contre les institutions sécuritaires, si une législation appropriée n’est pas mise en place. Il a expliqué que ce volet doit comprendre des lois pour la protection des agents de la sécurité lors de l’accomplissement de leur mission, en plus d’une loi sur les accidents de travail spécialement pour le corps de la sécurité.
De son côté, Chokri Dhouibi, membre du bureau directeur de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et président de la section Tozeur/Nefta, a appelé à accélérer l’élaboration de la loi contre le terrorisme. Il a, en outre, mis l’accent sur le droit des membres des forces de sécurité de bénéficier d’une couverture juridique pour leur protection, surtout qu’ils sont menacés dans leurs vies, leurs familles et leurs locaux.
Pour sa part, Hichem Hammadi, président de la section de l’organisation “Horria Wa Insaf” (Liberté et équité) de Tozeur, a souligné la nécessité d’accélérer l’application de la loi sur le terrorisme, afin de protéger les institutions sécuritaires contre le danger du terrorisme, tout en insistant sur la nécessité que cette nouvelle loi respecte les droits de l’Homme.
Il a souligné que divers volets sont nécessaires dans cette loi, notamment l’encadrement des activités religieuses et le contrôle des mouvements du courant Ansar Acharia, classé officiellement comme mouvement terroriste. Malgré l’unanimité des syndicalistes sé”curitaires et des militants des droits de l’Homme sur l’importance de la loi contre le terrorisme, le débat continue autour de son contenu, entre une institution sécuritaire appelant à l’accélération de l’application de l’ancienne loi et des organisations des droits de l’Homme qui demandent son amendement et la présentation d’une conception alternative.