Tunisie – Attaques terroristes à Goubellat et Sidi Bouzid : Où sont passés les dons turcs et qataris ?

A l’instar d’autres journées, celle du 23 octobre 2013 figure désormais parmi les plus noires en Tunisie, suite aux décès des membres de la garde nationale qui sont tombés en martyrs, au cours d’affrontements armés avec un groupe terroriste à Ounaïssia dans la délégation de Sidi Ali Ben Aoun (gouvernorat de Sidi Bouzid) et à Menzel Bourguiba (gouvernorat de Bizerte).

En effet, nos soldats ont reçu l’ordre d’inspecter une maison suspectée d’abriter des terroristes. Hélas, les bourreaux en question les attendaient en tendant une embuscade; un scénario semblable à celui qui s’est produit à Guoballat (gouvernorat de Béja), le 17 octobre 2013.

Du coup, beaucoup de Tunisiens semblent convaincus qu’il y a des taupes dans le système sécuritaire du pays. Mais au-delà, on se demande bien si les agents des forces de l’ordre sont assez bien équipés pour des opérations anti-terroristes, vu qu’ils sont toujours pris au dépourvu. Manquent-ils d’armement, d’engins militaires, de formations sur le terrain?

Ce sont là des questions qui nous viennent à l’esprit, surtout que la Tunisie, il n’y a pas si longtemps, a reçu des dons de la part de certains pays comme le Qatar, et plus précisément la Turquie de plusieurs dizaines de millions de dinars, mais aussi de véhicules et autres engins de voirie –visant à accroître le potentiel du ministère de l’Intérieur, à soutenir ses efforts et à aider ses structures à améliorer la qualité de ses prestations de services.

Où sont passés donc tous ces dons? Est-ce que ces engins ont été mis sur le terrain? Nos soldats, morts en martyr, ont-ils pu bénéficier de ces améliorations au sein du ministère de l’Intérieur? In fine, dispose-t-on aujourd’hui un réel service de renseignement intérieur?

H.B