Près de 300 personnes, en majorité des élèves et des étudiants, se sont rassemblées, jeudi, place de la Kasbah, pour revendiquer la démission du gouvernement, au milieu d’un important déploiement sécuritaire.
Les protestataires ont scandé des slogans hostiles au gouvernement et au mouvement Ennahdha, condamnant la montée du terrorisme en Tunisie et accusant le chef du gouvernement provisoire d’« encourager le terrorisme ».
La place de la Kasbah a, notamment, connu des tensions entre forces de sécurité et protestataires, après que Balkis Brahmi, fille du martyr Mohamed Brahmi, ait franchi les barricades dressées aux alentours du palais du gouvernement, refusant de se conformer aux instructions des agents sur place.
Par ailleurs, certains députés dissidents ont rejoint la Kasbah dont la secrétaire générale du Parti républicain (Al-Joumhouri), Maya Jribi qui a estimé que Ali Larayedh est tenu de lever toute équivoque sur son discours de la veille et de s’exprimer clairement sur la démission du gouvernement avant le démarrage du dialogue.
« Il ne suffit pas de se conformer aux processus de la feuille de route, mais il est, également, nécessaire de s’engager à respecter les délais » a- t-elle confié à l’Agence TAP, estimant que l’allocution télévisée du président Moncef Marzouki a « fait revenir tout le monde au point de départ ». Elle a souligné la nécessité de se conformer à l’initiative du quartette dans sa totalité, s’agissant notamment de la condition de démission du gouvernement d’ici trois semaines.
De son côté, le député dissident, Ibrahim Gassas a relevé que la déclaration de Larayedh a fait bloquer le dialogue, soulignant qu’il est impératif que le gouvernement annonce sa démission dans l’immédiat. Il a, par ailleurs, indiqué que les députés dissidents se réuniront, cet après-midi, pour prendre une position définitive au sujet des derniers développements en Tunisie.