Nombre de partis politiques nationaux se sont dit profondément indignés des actions terroristes ayant coûté la vie à six gardes nationaux et à un policier dans les gouvernorats de Sidi Bouzid et de Bizerte.
Ils ont également mis en garde, dans des déclarations rendues publiques jeudi, contre la gravité de cette succession d’opérations terroristes en escalade continue et contre le piétinement du dialogue national qui n’en finit pas d’alimenter la crise en Tunisie.
Le mouvement Nidaa Tounès a fait porter au gouvernement Larayedh la responsabilité “politique” et “en termes de performance” dans l’escalade du terrorisme en Tunisie et dans la mise en échec du dialogue national. Pour lui, le chef du gouvernement provisoire “a dilapidé une précieuse occasion d’enclencher officiellement un processus consensuel de sauvetage de la Tunisie”.
“Il serait vain de reprendre le dialogue sans engagement ferme, écrit et dûment signé de se conformer rigoureusement aux prescriptions et au calendrier de la feuille de route”, ajoute Nidaa Tounès dans sa déclaration. Le Mouvement Ennahdha a, lui aussi, condamné “avec force” l’acharnement criminel qui sous-tend des actes criminels ignominieux, affirmant se tenir résolument aux côtés des forces armées et des unités sécuritaires face au fléau du terrorisme.
Il a appelé le peuple, les imams, les journalistes, les politiques et toutes les institutions de la société civile à renforcer la cohésion autour des institutions sécuritaire et militaire pour pouvoir vaincre ce grave fléau.
De son côté, le Congrès pour la République (CPR) a stigmatisé “ce crime terroriste ignoble” dont il a dit qu’il vise à compromettre la stabilité du pays, la paix civile et l’unité nationale, appelant les parties compétentes à démasquer au plus vite les criminels et les réseaux terroristes qui les soutiennent.
Quant au parti de l’Union patriotique libre, il a adjuré tous les partis politiques et les forces nationales à unir leurs efforts pour combattre ensemble le terrorisme, “l’ennemi commun”.
Le Mouvement des démocrates socialistes (courant Khaskhoussi) a fait porter au gouvernement la responsabilité des dysfonctionnements constatés dans ce domaine, appelant l’ensemble des Tunisiens à soutenir les forces de sécurité et l’armée nationale et à faire montre de plus de solidarité en ces moments difficiles.
Le Courant Al-Mahaba a, lui aussi, appelé le peuple tunisien à plus de cohésion et de solidarité “en ces moments cruciaux” et à s’unir contre le terrorisme.