Tunisie : Marche du mouvement Ennahdha contre le terrorisme

Plusieurs centaines de partisans du mouvement Ennahdha rassemblés, jeudi soir, devant le Théâtre municipal à Tunis, ont organisé une marche pour dénoncer le terrorisme qui frappe le pays et réitéré leur soutien à la légalité.

La marche pacifique a failli dégénérer en scène de violence, lorsque des manifestants pro-Ennahdha ont tenté d’agresser des jeunes de gauche qui scandaient des slogans hostiles taxant Ennahdha de “mouvement terroriste” et lui imputant la responsabilité de la dégradation de la situation dans le pays. Les forces de l’ordre sont intervenues à temps pour disperser les manifestants, alors qu’aux alentours, les commerces ont baissé le rideau par précaution.

Les Nahdhaouis ont crié des slogans favorables à l’unité nationale, tout en dénonçant le terrorisme et en saluant les forces de la sûreté et de l’armée nationale. Ils ont, également, fustigé les « tentatives de renversement de la légalité », estimant que le scénario égyptien ne peut aucunement se reproduire en Tunisie et que la légalité revient en premier et dernier ressort à l’Assemblée nationale constituante.

Prenant la parole, le chef du bureau politique du mouvement Ennahdha, Ameur Larayedh, a exprimé la vive indignation du mouvement contre le terrorisme qui, a-t-il dit, cible indifféremment les agents de sécurité et les militaires au même titre que l’intégrité du pays et la sécurité du citoyen.

De son côté, le membre du bureau local du mouvement Ennahdha à Tunis, Mohamed Sakka, a affirmé que l’objectif de la manifestation était d’exprimer un soutien en faveur des membres de la sûreté et de l’armée nationale et de réaffirmer le rejet catégorique du terrorisme “planifié”, selon lui.

Nous sommes fermement contre toute tentative visant à provoquer un “renversement de velours de la légalité”, s’est-il écrié. Le mouvement Ennahdha, a-t-il dit, est partisan du dialogue national, estimant que l’opposition est en train de saboter ce dialogue, en allusion aux slogans scandés, la veille.

Une source sécuritaire a affirmé que la marche des partisans d’Ennahdha était autorisée et qu’elle devait durer deux heures.