Tunisie – Crise politique : Ali Laarayedh annoncera-t-il sa démission à 14h30?

Manif a l'appel du Front populaire - le 23 octobre 2013 à Tunis - (c)Di
Manif a l’appel du Front populaire – le 23 octobre 2013 à Tunis – (c)Di

Sur l’Avenue Habib Bourguiba archicomble en ce moment même, le métro vient d’être arrêté, les passagers ont été débarqués. Les femmes ont été priées de quitter leurs postes de travail et de rentrer chez elles.

Les manifestants dans leur grande majorité formés d’étudiants, lycéens, composantes de la société civile et partis politique ont baptisé cette journée « Arrahil » (Le départ). Alors que les participants au dialogue national démarreraient aujourd’hui le premier round des négociations, en application de la feuille de route établie par le quartet. Et en premier lieu, la démission du gouvernement Larayedh, la désignation d’un gouvernement de compétences nationales pour mener à terme la dernière phase transitoire vers les élections définitives et réexamen de toutes les nominations faites par la troïka durant ces deux dernières années.

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Une journée cruciale en Tunisie pour résoudre la crise politique, commentent les internautes sur twitter alors que les manifestants se dirigent de l’Avenue vers la Kasbah. Les LPR très peu nombreux appelés à la rescousse ont été, devant le nombre important de manifestants, dans l’obligation de se tenir dans le carré situé en face de l’horloge sous haute surveillance des forces de l’ordre avant de se retirer : « pour ne pas être accusés d’être les protagonistes d’actes de violence », déclare leur secrétaire général (sic).

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Au Premier ministère où se tient une réunion extraordinaire des ministres, on parie sur une déclaration du chef du gouvernement annonçant sa démission. Ce n’est pas sûr, car depuis trois jours déjà que la Tunisie vit au rythme des déclarations/contre déclarations de Ali Larayedh : «Nous démissionnons » relayé tout de suite après par son porte parole démentant en disant : « Vous avez mal compris », les choses pourraient évoluer autrement. Tout comme le dialogue national que les organisateurs estiment être la dernière chance de la Tunisie pour sortir pacifiquement de la crise politique et sociale. «Au cas où on nous fait encore une fois faux bond, nous ne prendrons pas des gants cette fois-ci pour tout dire au peuple. Car les raisons de notre silence jusqu’ici ont été de sauver le processus pacifique des négociations dans l’intérêt du pays», nous a déclaré une partie prenante.

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Quant à Ali Larayedh qui a reporté sa conférence de presse à 14h30, serait-il en train d’attendre d’évaluer la densité et l’intensité de la manifestation « Arrahil » avant de se prononcer sur la démission de son gouvernement ?

Sachant qu’il persiste, selon certaines sources, à se maintenir en poste alors qu’il y aurait consensus sur la désignation de Mohamed Ennaceur à la tête du nouveau gouvernement.

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