« Ala Slamtik », je n’ai jamais apprécié cette formule autant. Je vous assure, j’ai réellement cru que nous allions mourir moi et mon mari et que mes enfants deviendront des orphelins ». Ce cri du cœur provient d’une passagère à bord de l’Airbus TU 851 en provenance de Lyon lundi 20 octobre.
L’avion Tunisair devait décoller à 17h40, il a fait un retard de 4h avant de « voler »à 22h. Les raisons invoquées ? Une panne technique. 40 mn après le décollage, l’avion perd brutalement de l’altitude, les passagers sentent une chute vertigineuse, les grosses plaques métalliques de l’avion se détachent pour libérer les tuyaux et les masques d’oxygène. Dans le même temps, une voix automatique se met à répéter en boucle « Arrêtez de fumer, mettez vos masques à oxygène » amplifiant encore l’épouvante des passagers.
A bord de l’avion, c’était la panique générale et toute la bonne volonté de l’équipage qui s’est conduit avec un grand professionnalisme et a fait preuve d’un sang froid impressionnant n’a pas réussi à calmer les passagers. Les passerelles avaient été libérées et les voies d’accès aux issues de secours ont été évacués : « La descente de l’avion ressemblait à un grand 8. Nous avons entendu des prières, c’est comme si les gens commençaient à se préparer à mourir, nous avons même vu de la buée dans les hublots…».
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Ce qui s’est passé à bord de l’avion Tunisair s’appelle une dépressurisation cabine et qui peut causer le crash d’un avion. Et c’est grâce à Seif Douagi, l’un des meilleurs commandant de bord de TunisAir, que l’avion a pu atterrir à l’aéroport Tunis-Carthage sans trop de dommages et que les passagers ont eu la vie saine et sauve.
Les passagers de ce malheureux vol ont été malmenés depuis leur accès à l’aéroport. Après l’enregistrement, ils n’ont pas eu le droit d’accéder à la salle d’embarquement à cause du retard du vol. Entre temps, les vacanciers français pour la destination Djerba accédaient sans autre forme de procès aux salles d’embarquement.
Après une attente interminable et alors que l’heure du vol n’était même plus affiché, un appel est lancé pour prier les femmes et les enfants à se présenter à la salle d’embarquement : « c’est comme si nous prenions une voiture de louage, pas de détecteur magnétique, rien, on présentait un ticket et on passait ».
On voudrait signer la mort de Tunisair, dans quel intérêt ? Pour pouvoir la céder à un prix abordable à un autre concurrent ? Pourquoi ne pas la mettre en état et la vendre au prix fort si c’est le but ?
« De toute l’histoire des ministres du Transport postindépendance, nous n’avons jamais eu autant de problèmes techniques. Les avions battant pavillon national ont fait 4 sorties de piste. A ce jour, il n’y a pas de directeur de la sécurité des vols au ministère, Abdelkrim El Harouni est en train de chercher un proche de son parti ! » déclare un commandant de bord !
A Tunisair aucun service ne marche, ni maintenance des avions, ni catering et ni handling. La seule réalisation du ministre est d’avoir élevé le nombre de vols à destination de la Libye pour y amener qui et y envoyer qui ?