L’aéroport international de Tunis-Carthage enregistre, mardi, des retards des vols, en raison de la grève observée par les contrôleurs aériens de 11h à 15h. Le commandant d’aéroport Fakher Abdelkafi a déclaré, à TAP, que les deux vols en direction du Maroc et d’Istanbul ont décollé après un retard d’une durée indéterminée.
Il a fait remarquer que la situation est gérée au cas par cas et ce pour assurer les vols, soulignant qu’aucun retard n’est relevé à l’arrivée. L’association tunisienne des contrôleurs aériens (ATCA) a indiqué qu’elle pourrait perdre le contrôle de la situation en cas de désaccord avec la direction générale de l’Office des aéroports et de l’aviation civile (OACA).
L’ATCA n’assumera aucune responsabilité si la situation s’aggrave davantage, d’autant que le climat social est de plus en plus tendu dans les différentes unités de contrôle aérien, suite aux informations affirmant une éventuelle non réponse de la direction générale à leurs revendications.
L’association a évoqué, en outre, la détérioration de l’état psychique et moral des contrôleurs aériens, laquelle se répercute négativement sur leur rendement et partant sur la sécurité de la navigation aérienne. Il y a lieu de rappeler que les contrôleurs aériens ont fait, lundi, une grève de deux heures (de midi à 14heures) pour protester contre la non satisfaction des revendications de la corporation, telles que mentionnées dans le procès-verbal conclu, avec le ministère de tutelle, à la mi-janvier 2013.
Une dizaine de vols de Tunisair ont subi des retards, lundi, en raison de la grève observée par les contrôleurs aériens, a indiqué à l’Agence TAP, un cadre de l’OACA, qui a requis l’anonymat.
Selon le secrétaire général du syndicat des contrôleurs aériens, Sofiene Bejaoui, les contrôleurs réclament la promulgation d’un statut pour les contrôleurs aériens et le recouvrement du secteur de son caractère civil, à travers l’intégration des contrôleurs militaires au sein de l’OACA (Office de l’aviation civile et des aéroports), ainsi que le versement de la deuxième tranche d’une prime approuvée par le gouvernement.
Le ministère du transport avait averti dans un communiqué, publié mardi, que des sanctions administratives et disciplinaires seront prises à l’encontre des contrôleurs aériens qui ont observé une grève lundi. Une poursuite judiciaire des contrôleurs en grève, serait engagée si cela s’avère nécessaire, indique encore le communiqué.