«L’aéroport international de Tunis-Carthage a enregistré, mardi, des retards au niveau de quatre vols en partance de Tunis vers Istanbul, Casablanca, Tripoli et Francfort, en raison de la grève observée par les contrôleurs aériens, de 11h à 15h », a fait savoir le commandant d’aéroport, Fakher Abdelkafi.
Le responsable a précisé à l’agence TAP, que “chacun de ces vols n’a pas dépassé une heure de retard”, soulignant que “les arrivées, environ une douzaine, se sont déroulées normalement”.
De son côté, le vice-président de l’Association tunisienne des contrôleurs aériens (ATCA), Farhat Mabrouk, a assuré que “les contrôleurs aériens de l’aéroport international de Monastir ont décidé d’assurer le contrôle d’un seul avion par heure, alors que le rythme habituel consiste en le contrôle d’une moyenne de 8 à 10 avions et ce pour protester contre la non satisfaction de leurs revendications».
M. Mabrouk a qualifié «d’irresponsable » la décision du directeur général de l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA) “qui n’a pas assisté à une réunion prévue mardi, avec les contrôleurs, de recourir à des administrateurs dotés de diplômes adéquats, pour assurer le travail de contrôle aérien.” Le secrétaire général du syndicat des contrôleurs aériens (UGTT), Sofiene Bejaoui a fait savoir, pour sa part, que “la décision d’observer cette grève a été prise en dehors du cadre syndical, étant donné que l’UGTT n’a pas appelé à cette grève”.
Il a toutefois, ajouté que “la détérioration de l’état psychique et moral des contrôleurs aériens exige une solution radicale des problèmes du secteur, à travers la promulgation d’un statut pour ces derniers et le recouvrement du secteur de son caractère civil, par l’intégration des contrôleurs militaires au sein de l’OACA, ainsi que le versement de la deuxième tranche d’une prime approuvée par le gouvernement”.
Notons que le ministère du Transport a affirmé, mardi, dans un communiqué, que « le trafic aérien n’a pas été affecté et n’a pas enregistré de retard significatif, tout au long de la journée du mardi 22 octobre », jugeant que cette grève est « illégale ».