* Quel rapport entre les quatre concepts du titre? Ils sont liés, car chacun d’eux est en même temps la cause et l’effet de l’autre. Le salafisme est la nostalgie du passé, proche ou lointain. Cette nostalgie devient endémique, défigure la réalité du présent; et le salafiste ressent un fort sentiment de réclusion sociale, morale, culturelle, idéologique et politique. Sans espoir(s), il nie le monde réel et ne voit qu’une unique solution: le retour à «son» passé. Ce retour ne peut se réaliser que par un putsch politique.
* Quel rapport avec l’article de madame «Ibtissem» ? D’abord le titre de l’article. On ne «cherche désespérément dictateur» que si on est un salafiste endoctriné, embrigadé voulant ardemment le retour à la dictature. Plus en détail.
Ibtissem nous dresse un petit tableau qui résume le titre de ce commentaire et qui est loin d’être innocent. Les deux héros de l’article sont représentatifs et significatifs. Nous avons un «patron» d’un journal (WMC-Directinfo, peut-être ?) qui «jeta l’éponge, poussa un soupir qui sortait de ses entrailles et me dit “que veux-tu raconter Ibti, on a tout dit, on a fait le tour du problème et on n’a plus grand-chose à dire, alors débrouille-toi!”», l’archétype du défaitisme désespérant.
Nous avons ensuite une journaliste qui a «une famille nombreuse à nourrir» et a peur du chômage «endémique» et c’est pourquoi elle n’accouche d’un article que selon les directives et les «désirs» de son patron. Archétype du journaliste de la dictature et du despotisme. Avec de tels responsables du «quatrième pouvoir» dans une société démocratique, comment peut-on espérer le changement, le vrai ? L’article «d’Ibti» est un message clair de défaitisme salafiste.
* Le despotisme, les Tunisiens l’ont vécu pendant 60 ans après l’indépendance ou 23 ans de Ben Ali. Ce despotisme a fait naître chez tous les Tunisiens un défaitisme horrible et les vides culturel, artistique, scientifique et politique dans le pays en sont les conséquences directes.
* «L’atomisation et la gourbification et la démolition programmée du système économique et du pays» ont commencé dès le règne de Bourguiba et se sont amplifiées sous Ben Ali. Les «spécialistes», les politiciens et les médias n’ont plus d’autre sujet que ces thèmes depuis le 15 janvier 2011. Les résumer temporellement en 2 ans et en faire supporter le gouvernement seul toute la responsabilité est décevant et indigne d’une journaliste sauf, bien sûr, si elle est «disciplinée, demande à son patron de quoi veut-il qu’on parle et a peur du chômage».
* «Du coup, je me mets à rêver de l’histoire, … « y a-t-il un dictateur dans cette salle pour venir sauver ce pays de cette troïka boiteuse …? « Que voulez-vous, parfois quand la gangrène menace, il faut couper court et vite sinon la lèpre se propage sans rémission. Alors, je vous dis et répète «vive les dictateurs» ! Le message est on ne peut plus Clair et Net ! Claire, « Ibti » l’est dans son choix : la dictature à la B&B vaut mieux, selon elle et ses semblables, à un gouvernement plus ou moins démocratique et même «boiteux». Non à tout ce qui a rapport avec l’islam, oui à toutes les dictatures.
Nette, « Ibti » l’est dans son «appel» désespéré : elle contribue médiatiquement à pousser les Tunisiens à sortir le « 23 octobre » aider les anarchistes putschistes pour « faire tomber le gouvernement et dissoudre la constituante » : engagement idéologique salafiste, défaitiste, négationniste, putschiste et ANARCHISTE.
Nous verrons que choisira la grande majorité des Tunisiens.