Le syndicat des unités d’intervention au gouvernement : cesser les menaces et s’en remettre à la justice

Le syndicat des fonctionnaires de la direction générale des unités d’intervention a demandé mardi au gouvernement de cesser « la provocation de l’opinion publique sécuritaire » et de mettre fin aux « déclarations porteuses de menaces et d’intimidation » qui se succèdent selon lui depuis l’incident de la caserne de la Garde nationale à l’Aouina, appelant à s’en remettre à la justice.

Le communiqué rendu public en ces termes par le syndicat faisait suite aux réactions divergentes qui ne cessent de se succéder depuis que des sécuritaires ont scandé le slogan « dégage » vendredi dernier à la caserne de la Garde nationale de l’Aouina à l’adresse des trois présidents.

Pour le syndicat, seuls les tribunaux sont habilités à se prononcer sur le fait de savoir si, oui ou non, le mouvement des agents sécuritaires était spontané et la conséquence d’une forte tension et s’il était prémédité et décidé à l’instigation de certaines parties politiques. Le syndicat a, en outre, mis en garde les politiques contre les risques qu’il y aurait de s’en prendre à l’institution sécuritaire, au risque de la diviser et de servir ainsi les visées du terrorisme et des terroristes.

Il a, d’autre part, appelé l’Assemblée nationale constituante à convoquer une séance de travail avec les structures syndicales actives pour tenter d’établir les raisons réelles de la tension qui prévaut au sein de l’institution sécuritaire, de même que la nature des attentes des personnels sécuritaires dans un contexte de montée du péril terroriste.