Invité à réagir à l’intervention télévisée du mufti de la République, Hamda Saïd, dans laquelle il avait indiqué que «l’élément déclencheur du terrorisme en Tunisie a débuté lorsque le président Habib Bourguiba avait retiré aux femmes leurs voiles, interdit le jeûne et limité le rôle de l’université Zeitouna», Férid Béji, figure de l’Islam éclairé en Tunisie et président de l’Association Dar El-Hadith Zitouna, a déploré cette déclaration et rappelé au mufti son appartenance au mouvement salafiste djihadiste, s’étonnant de le voir occuper un poste aussi important pour les musulmans en Tunisie.
Il a tenu à rappeler au mufti que le «djihadisme islamiste» n’a pu progresser en Tunisie qu’à la faveur de la tolérance d’Ennahdha à son égard et à la couverture politique et sécuritaire que ce parti lui assure, jusqu’à ce jour, et ce en tolérant, même après les assassinats de gendarmes à Goubellat, la participation de leur porte-parole sur les plateaux de chaînes acquises aux thèses du pouvoir».
Il a appelé à «l’union sacrée de tous les Tunisiens face au terrorisme et à l’impératif de doter les forces de sécurité des équipements nécessaires et des législations requises aux fins de les protéger et de leur donner les moyens exigés en matière de lutte contre des terroristes mercenaires financés par des pays du Golfe qui voient d’un mauvais oeil la réussite de la révolution tunisienne».