L’organisation Human Rights Watch (HRW) a appelé, lundi, à abroger les lois criminalisant les propos vindicatifs et humiliants envers les responsables des institutions de l’Etat.
« Les législateurs tunisiens devraient abolir les lois qui pénalisent la diffamation et les “insultes” à l’égard des agents et institutions de l’Etat », souligne HRW dans une déclaration, publiée, lundi, sur son site électronique officiel.
HRW estime que les lois qui prévoient des peines d’emprisonnement contre ceux qui critiquent, de façon pacifique, ou qui “insultent” des agents ou des institutions de l’Etat violent les normes internationales régissant la liberté d’expression.
« La Tunisie doit cesser d’arrêter des personnes pour avoir offensé des fonctionnaires et des institutions de l’Etat et se débarrasser des lois qui pénalisent ce genre de critiques », a relevé le directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord, Eric Goldstein, en allusion au procès des deux rappeurs “Klay BBJ” et “Weld El 15”.
Les deux rappeurs ont été inculpés d’emprisonnement pour avoir critiqué la police et les autorités dans des chansons interprétées lors de la dernière session du Festival international de Hammamet. HRW rappelle que les deux rappeurs ont été déclarés coupables d’outrage à fonctionnaire, de diffamation d’un corps constitué et d’atteinte à la moralité publique, conformément aux articles 125, 247 et 226 bis du code pénal tunisien.